Quelques jours après avoir fait une crise de panique, avant d’entrer sur le court pour affronter Sabalenka au troisième tour à Indian Wells, à cause d’une conversation avec le PDG de la WTA, Steve Simon, l’Ukrainienne Lesia Tsurenko (33 ans, 95e mondiale), a décidé de s’exprimer plus longuement sur cet incident dans les colonnes de L’Équipe.
« Toute la discussion m’a scandalisée. J’ai d’abord compris qu’il n’aiderait pas les joueuses ukrainiennes, de quelque manière que ce soit. On doit gérer nos problèmes sans aucun soutien de la WTA. Ensuite, il est pour la participation des Russes et des Biélorusses aux Jeux Olympiques. Selon lui, cela ne viole aucun principe olympique. Il était très affirmatif. Il a dit que ce serait pareil dans le tennis. Ma grande peur désormais, c’est que nos noms soient utilisés de manière négative dans le futur. Et puis, le plus révoltant, c’est qu’il considère que les joueuses russes et biélorusses peuvent soutenir l’invasion de mon pays sans être sanctionnées. Selon lui, c’est simplement leur opinion et ça ne devrait pas me blesser. Mais évidemment que ça me blesse, et pas qu’un peu ! C’est difficile de comprendre comment quelqu’un peut penser que l’invasion d’un pays ou le génocide d’une nation est tolérable. Tout ça est très douloureux et épouvantable à vivre pour moi. Ce que ça veut dire, c’est qu’on peut être entourés de gens qui soutiennent cette guerre. »
Publié le vendredi 17 mars 2023 à 15:43