Déployé sur presque tout le circuit depuis plusieurs années, le Hawk‐Eye est une technologie permettant de vérifier l’impact des balles, et guider les arbitres dans leurs prises de décision.
Longtemps mis de côté pendant la tournée sur terre battue, puisque la marque des balles est facilement identifiable, la technologie a fini par être adoptée cette saison, dans la plupart des tournois sur ocre. Une décision loin de faire l’unanimité. Pour Belinda Bencic, les arbitres perdent en souveraineté sur la machine.
« Je n’aime pas cela. Sur les courts en dur, je le comprends, parce que cela élimine les combats. Il est évident qu’avec le hawk‐eye, on peut demander un challenge, mais sur terre battue ? Je pense que c’est difficile, parce que nous nous fions à l’électronique plutôt qu’au cerveau humain, à l’œil humain, à l’instinct humain. L’arbitre n’a aucun moyen de descendre de sa chaise et de dire que la balle est rentrée, mais l’électronique dit qu’elle est rentrée, d’un millimètre. Je ne sais pas ce qu’il faut en penser, mais si vous avez une marque devant vous, vous devenez fou. Il s’agit bien sûr d’une question de foi. De foi en la technologie, en l’occurrence. En effet, jusqu’à présent, tout le monde était plutôt satisfait des performances du Hawk‐Eye sur les courts en dur… je ne sais pas. J’ai l’impression que nous, les humains, sommes en train d’éteindre nos cerveaux, d’éteindre nos sens, de tout rendre électronique, avec l’intelligence artificielle, ChatGPT…. et nous arrêtons de penser », a souligné la championne olympique 2021, dans des propos rapportés par Relevo.
Publié le dimanche 27 avril 2025 à 17:07