13e joueuse mondiale et toujours en lice sur le WTA 1000 de Madrid où elle affrontera Jessica Pegula en quarts de finale ce mercredi, Veronika Kudermetova est dans la tourmente.
En effet, la joueuse russe a été épinglée par la fédération ukrainienne de tennis à cause de ses liens étroits avec le club multisports du CSKA Moscou, un club dépendant de l’armée russe et du ministère de la Défense. La FUT demande donc que ces athlètes liés au CSKA soient interdits de compétition internationale en raison de la guerre en Ukraine comme cela a notamment été le cas avec l’équipe de judo récemment.
Interrogée à ce propos en conférence de presse dans la capitale espagnole, Kudermetova a affirmé ne plus être financée par « l’équipe de l’Armée rouge ». « Quand j’étais jeune, je m’entraînais là‐bas », a déclaré Kudermetova, cité par BBC Sport, aux journalistes à Madrid. « C’était mon club de tennis – quand j’étais à Moscou, je m’entraînais là‐bas, mais pour le moment je ne m’entraîne pas là‐bas. Je n’ai pas de contrat avec eux, je ne reçois pas de salaire d’eux – pour le moment, nous sommes séparés. »
De plus, Kudermetova continue de jouer en portant le logo de son sponsor Tatneft. Une société pétrolière et gazière russe qui a été sanctionnée par l’Union européenne pour avoir fourni l’armée russe. Si elle est actuellement autorisée à le faire sur le circuit WTA, elle devra forcément l’enlever à Wimbledon qui n’a cessé de rappeler qu’il était interdit aux joueurs de montrer leur soutien au régime russe.
« Pour le moment, je n’enfreins aucune règle. Pour Wimbledon, oui, je sais que nous ne sommes pas autorisés à porter des badges de notre pays. Je suis d’accord avec ça, mais pour le moment je peux porter ce badge. Si je veux jouer à Wimbledon, je dois enlever le badge », a déclaré la joueuse de 26 ans.
Publié le mardi 2 mai 2023 à 14:43