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Serena, sans aucun doute

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Non contente d’af­foler les comp­teurs avec sa nouvelle victoire à Miami, Serena Williams vient d’en­voyer un message fort à la concur­rence. Elle envi­sage de suivre la même route que l’an dernier. Et ses quelques moments de flot­te­ments ne risque pas de l’ébranler. L’Américaine le dit, elle est pleine de ressources.

On l’attendait au tour­nant et elle s’est montrée à la hauteur. Serena Williams a chassé les quelques doutes qui entou­raient son début de saison pour remettre les pendules à l’heure à Miami. Avec ce nouveau titre en Floride, l’Américaine devient la quatrième joueuse de l’his­toire à remporter un tournoi au moins sept fois, après Graf, Evert et Navratilova. « C’est incroyable ! Le public est telle­ment merveilleux ici, savoure la numéro un mondiale en confé­rence de presse. Je suis très atta­chée à ce tournoi, je venais déjà en tant que spec­ta­trice quand j’étais petite. J’y ai vu telle­ment de grandes joueuses et main­te­nant, me dire que j’en fais partie, ça me fait quelque chose ».

« Toujours un plan B »

Au‐delà des chiffres et des records, Serena a surtout prouvé qu’elle était toujours la baronne du circuit féminin. Plusieurs fois mise en diffi­culté, notam­ment en début de matchs, elle s’en est toujours sortie. « Parfois je démarre lente­ment, d’autres fois c’est le contraire, admet‐elle. J’essaie de donner le meilleur de moi‐même et quelque fois, je n’y parviens pas. Tout ne marche pas toujours comme on le souhaite ». Samedi, elle a clai­re­ment démarré au ralenti. Avant de remporter 11 des 12 derniers jeux. Comme si quelque chose de spécial s’était produit à 5–2 dans le premier set. « A ce moment‐là, je savais que je pouvais faire vrai­ment mieux. Mon pour­cen­tage de service était vrai­ment très faible, raconte l’Américaine. Je me suis dit que je pouvais mieux servir et retourner un peu mieux aussi. Après toutes ces années passées à m’entrainer, je savais que je pouvais produire un meilleur tennis ». Dit comme ça, c’est somme toute assez simple. Face à Maria Sharapova, déjà, l’Américaine s’était posée les bonnes ques­tions au bon moment. Ce jour‐là par contre, c’est son service qui était venu lui porter secours alors que la Russe s’apprêtait à lui voler la première manche. Une arme qui ne repré­sente donc qu’une petite partie de son énorme arsenal. « Ces dernières années, quand mon service allait mal, tout mon jeu en souf­frait. Maintenant, s’il coince, je sais que j’ai un gros coup droit, un gros revers et que je suis rapide sur le rapide, détaille Serena. Si ça ne marche pas en fond de court, je monte au filet. Il faut toujours un plan B, un autre moyen de gagner ». A partir de là, c’est sur que les possi­bi­lités de la battre deviennent vite limitées. 

On the road again

Ses adver­saires peuvent légi­ti­me­ment se poser pas mal de ques­tions concer­nant la suite de la saison. L’an dernier, après sa victoire à Miami, Serena n’avait connu que deux fois la défaites. En 68 rencontres. Elle sait donc quel chemin emprunter. Lundi, elle comp­tera toujours plus de 5000 points d’avance à la WTA. Une emprise qui ne l’empêche pas de louer, après coup, le niveau de jeu de sa dauphine. « J’ai affronté Na Li récem­ment, à Istanbul et elle avait déjà très bien démarré la rencontre. Je n’étais donc pas surprise car je sais de quoi elle est capable, explique Williams. Elle donne toujours tout sur le court, elle sort d’une victoire à l’Open d’Australie et ça n’arrive jamais par hasard. C’est vrai­ment une très bonne joueuse ». Une décla­ra­tion qui sonne comme un hommage post­hume. Après une « mise à mort » dans les règles de l’art. Un aver­tis­se­ment, comme on dit dans le milieu. 

  • La raquette de Serena Williams, dispo­nible ici !