Entrée en lice réussie pour Marion Bartoli, à Moscou. La Française conserve ses chances de qualifications pour les Masters d’Istanbul en dominant Ksenia Pervak, 6–1 6–1.
« En ce qui concerne Istanbul, j’essaie de ne pas trop y penser », déclarait Marion Bartoli, après son titre à Osaka. Manifestement, la Française a su faire abstraction de l’enjeu pour son huitième de finale, à Moscou. Son destin entre ses mains, après l’élimination d’Agnieszka Radwanska, hier, elle ne devait pas se rater, aujourd’hui, face à une joueuse dangereuse, Ksenia Pervak.
Cette dernière, 38ème mondiale, montre de belles choses, en cette fin de saison, vainqueur du premier titre de sa carrière à Tashkent – un titre, certes, un peu au rabais : elle n’avait affronté qu’une seule joueuse du top 100 durant le tournoi. Mais, plus tôt dans l’année, elle avait aussi atteint la finale à Baku et les huitièmes à Wimbledon. Cette Russe de 20 ans dévoile ses crocs à l’aube d’affronter la numéro une française pour sa dernière épreuve de la saison, à domicile. « Je vais faire le maximum pour gagner », affirmait‐elle résolument, malgré la fatigue, à l’issue de son premier tour.
Bartoli : destin en main
Mais Marion Bartoli sait gérer la pression d’un match piège. Face à sa jeune adversaire, elle n’a pas lambiné. Malgré une certaine fébrilité au service, dans la première manche, elle se détache rapidement, profitant des imprécisions adverses. Sa solidité à la relance lui permet de plier le set 6–1. Le deuxième, au lieu de consacrer le réveil d’une adversaire très empruntée, voit Bartoli hausser son niveau d’un cran. Six aces, 80% de premières balles et aucune occasion de break concédée lui permettent d’aborder sereinement ses jeux de retour. Et de faire preuve d’opportunisme. Seule petite frayeur : une conclusion laborieuse. A 0–5, Ksenia Pervak sauve cinq balles de match, retrouvant, dos au mur, toute la verve de son ample coup droit façon Del Potro. Mais, le jeu d’après, sur son engagement, Marion ne tremble pas : elle conclue la rencontre par un ace. 6–1 6–1, 1h10 de jeu. Une prestation solide, pour la Tricolore, avec 22 coups gagnants pour 20 fautes directes ; contre une joueuse bien trop fébrile, que sanctionnent 34 fautes directes, pour seulement 10 points gagnants.
Cette victoire permet à Marion Bartoli de croire, encore et toujours, à sa qualification pour les Masters. L’élimination de Radwanska était inespérée ; Bartoli a son sort entre ses mains, même si le challenge reste de taille. En quarts de finale, il lui faudra passer l’obstacle Elena Vesnina ; avant une possible demie face à Vera Zvonareva… voire une finale contre Kuznetsova. C’est ce qui s’appelle passer une semaine russe… pour un finish caviar ?
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Publié le jeudi 20 octobre 2011 à 16:30