AccueilWTAWTA - Saint PetersbourgMladenovic, un match de fou mais le titre au bout

Mladenovic, un match de fou mais le titre au bout

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Ça y est, c’est fait ! Kristina Mladenovic a remporté le premier titre de sa carrière après trois finales ratées. Mais on ne peut pas dire que la Française s’est faci­litée la tâche dans une finale assez folle.

6–2, 5–2, service à suivre au bout d’une petite heure, tout semblait donc terminé pour Yulia Putinsteva et le titre tendait les bras, enfin, à Kristina Mladenovic. Mais alors que l’on était prêt à ouvrir une bouteille de cham­pagne après la très belle semaine de la Française, le bras de notre préférée se mit à trem­bler. Kiki perdait son rythme, notam­ment au service. Elle commet­tait deux double fautes et remet­tait en selle son adver­saire qui en deman­dait pas plus. 5–3, 5–5, 5–5, 5–6, puis 6–6 avec un sursaut d’or­gueil fina­le­ment insuf­fi­sant pour dominer la Kazakh dans le jeu décisif où la Tricolore retom­bait dans ses travers. 

A un set partout, on pensait que Kiki allait « fondre » mais ce fut l’in­verse, elle remet­tait les « gaz » et prenait rapi­de­ment le large 5–1, obte­nait d’ailleurs trois balles de match à 5–2 sur son service. Mais là encore, elle perdait son sang froid. Et le scénario de la deuxième manche se remet­tait en place : 5–2, 5–3, 5–4. Le dernier jeu était insou­te­nable. 40–15, encore deux balles de matches, cette fois, la cinquième était la bonne. 

Si on peut ici criti­quer le fait que Kiki ait pris son temps pour l’emporter, il faut saluer son courage. Car au final, elle n’a jamais baissé les bras. Elle a donc vaincu sa malé­dic­tion. C’est une bonne nouvelle puisque elle sera la leader du team France qui affronte la Suisse le week‐end prochain à Genève. Malgré tout, on peut quand même lui suggérer peut‐être de s’ad­joindre les services d’un coach, c’est toujours utile, surtout quand on a tendance à flotter dans les moments déci­sifs, et que l’on cherche soit du soutien, soit des solu­tions. On n’ose pas imaginer son moral si jamais elle avait du perdre cette finale qui lui était promise au bout de 50 minutes de jeu. Ce match c’est certain peut‐être un tour­nant de sa carrière que tous les spécia­listes annon­çaient très prometteuse.