Caroline Wozniacki a remporté son quart de finale, à Séoul. La Danoise, tête de série numéro un du tournoi, s’impose 6–2 6–3 face à Klara Zakopalova. En conférence de presse, elle fait le point sur ses ambitions pour fin 2012, se rappelle ses premiers pas sur le circuit et n’évite pas l’un de ses sujets préférés, la mode.
Caroline Wozniacki tente de se retrouver. Retrouver les fondamentaux de son tennis, qui lui avaient permis de terminer numéro un mondiale en 2010 et 2011. Retrouver l’unité et la cohérence d’un jeu, qui, s’il peinait à s’illustrer aux derniers stades des Grands Chelems, faisait preuve d’une efficacité indéniable dans nombre de tournois WTA. A Séoul, la Danoise tente d’oublier son élimination au premier tour de l’US Open, face à Irina Camelia Begu. Et de montrer qu’on ne peut pas impunément la mettre sur la touche. 6–1 6–2 contre Arantxa Rus au premier tour, 6–2 6–3 contre Caroline Garcia en huitièmes, le même score contre Klara Zakopalova. Et la voilà en demi‐finale de ce 500 000 de qualité. Avec de bonnes sensations : « J’ai certainement livré, aujourd’hui, mon meilleur match depuis un moment », avait‐elle déclaré après son entrée en lice. « Je me suis entraînée dur et je suis heureuse de voir que ça paie. » Ajoutant, afin de relativiser sa situation : « J’ai été numéro un mondiale durant deux ans, environ, mais les choses changent… Au classement, il y a toujours des hauts et des bas. Il y a, devant moi, encore de nombreuses victoires et aussi des défaites. Ca fait partie du jeu. Tout ce que je peux faire, c’est donner le meilleur de moi‐même. Je suis encore jeune. »
Oui, elle est encore jeune et elle l’était encore plus lors de ses premières apparitions dans la capitale coréenne. En conférence de presse, interrogée à ce sujet, elle se rappelle de cette époque avec une certaine émotion. En 2006, elle avait 16 ans et disputait les qualifications de ce tournoi de Séoul. 292ème mondiale, elle s’en était sortie pour rencontrer, au premier tour de l’épreuve… Martina Hingis, ex‐numéro un mondiale. « Quand je me suis qualifiée, ici, en 2006, j’avais la certitude, au fond de moi, avant même que les qualifiées ne soient placées, que je tomberai sur Hingis. J’étais vraiment, vraiment nerveuse en débutant le match… J’avais l’impression de n’avoir strictement aucune chance de gagner, parce que j’affrontais ma joueuse modèle ! » Caroline s’était alors inclinée 6–3 6–2. Comme le temps passe… « Je suis présente ici, à Séoul, pour la première fois depuis 2007. Le temps passe vraiment vite ! Mais je suis contente d’être ici à nouveau. Le tournoi a énormément évolué, mais les gens sont toujours aussi gentils et polis ! »
La volonté de revenir au plus haut, des souvenirs… Mais chassez le naturel, il revient au galop. Quand on parle avec Caroline Wozniacki, impossible d’éviter le sujet de la mode et autres glamoureries. La Danoise aime ça, personne ne le lui enlèvera, et apprécie particulièrement son partenariat avec Stella McCartney. « Je porte des tenues dessinées par celle‐ci depuis quatre ans déjà et je les adores. D’autant que j’ai mon mot à dire sur pas mal de choses – les couleurs, le design, la forme… Je l’ai rencontrée, elle, et les personnes de son équipe quatre ou cinq fois chaque année et on discute toujours beaucoup de ses prochaines collections. C’est super de faire partie de ce process ! »
En attendant, c’est d’un process de victoires qu’elle espère faire partie dans les semaines qui viennent. Actuelle 11ème joueuse mondiale, elle n’a plus remporté de titre depuis… plus d’un an. Une disette qu’elle n’avait pas connu depuis son tout premier trophée, en 2008. Autant dire que cette étape de Séoul et cette demie à venir est loin d’être anodine dans son parcours et dans sa reconquête. Face à Makarova, c’est victoire obligée. Et en finale, pas le choix, c’est trophée.
Publié le vendredi 21 septembre 2012 à 10:51