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Cornet avait les jambes, pas la tête

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C’est fini pour Alize Cornet. La Française s’est inclinée 7–5 7–6(3) contre Sara Errani en huitième de finale de la Coupe Rogers. Une décep­tion au regard du match tant Alize semblait en jambes. Mais une fois de plus, sa fragi­lité mentale a fait pencher la balance du mauvais côté. Dommage.

C’est l’his­toire d’un match. Un match qui commence plutôt bien, où Cornet joue son meilleur tennis, impres­sionne de puis­sance et de justesse. Un match qui bascule en dehors du court, dans la tête. Finalement ce match, c’est l’his­toire d’Alize Cornet. Capable du meilleur, douée tech­ni­que­ment, mais incroya­ble­ment fragile menta­le­ment. Après un début de match brouillon de part et d’autres, où les deux joueuses perdent leurs services deux fois, les choses s’éclair­cissent. Les coups sont disputés, on assiste à de longs échanges en diago­nale. Et bizar­re­ment, c’est Alize qui varie le plus souvent, surpre­nant son adver­saire en fond de court par quelques amor­ties bien touchées. La Française est bien en jambes et surtout, très à l’aise ! Comme à 4–4, quand elle essuie une balle de break sur une nouvelle amortie incroyable qui rase la bande du filet. Quelle audace ! Quand tout va bien, Cornet est impres­sion­nante. Mais un grain de sable vient gripper la machine. Sur une faute directe à 5–4, elle pousse un grand cri de frus­tra­tion, commence à s’énerver. Le début de la fin.

Car la Française perd le set 7–5. Au chan­ge­ment de côté, elle craque, fond en larmes sur son banc. Les inter­ven­tions de son coach n’y feront rien, Alize est sortie du match, témoi­gnant une fois de plus de son incroyable fragi­lité mentale. La suite est révé­la­trice. Moins précise, peut‐être moins déter­minée aussi, Cornet est rapi­de­ment menée 4–0. Toujours en diffi­culté sur son service, elle commet plusieurs double‐fautes – 7 sur l’en­semble du match – n’ar­ran­geant rien au problème. On ne retrouve plus la Française qui atta­quait dans le premier set, prenait l’ini­tia­tive et variait son jeu. Il faut attendre la fin de set pour voir Alize rejouer son meilleur tennis. Elle réalise un excellent retour, après avoir sauvé une balle de match, et prend même les devants à 6–5. Plus conqué­rante, et surtout avec le sourire, on la croit alors capable de renverser la situa­tion. Mais le tie‐break aura raison de la Française qui s’écroule à nouveau dans cet exer­cice décisif. Elle s’in­cline 7–5 7–6(3) en 2h14. Vraiment dommage. Il y avait mieux à faire.

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