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Qui pour succéder à Djokovic ?

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Qui peut bien détrôner Djokovic en haut de la hiérar­chie mondiale ? Brad Gilbert, joueur et entraî­neur émérite, tente d’y répondre. A travers une inter­view accordé au site de l’ATP, celui qui a entraîné les plus grands tente d’y répondre. André Agassi, Andy Roddick, Mary Pierce, Andy Murray, Kei Nishikori… Tous son passés entre les mains expertes de l’Américain. Alors quand une personne de ce calibre se permet d’ana­lyser les enjeux de la saison, cela mérite attention.

Pour lui, il ne fait aucun doute que son protégé, Andy Murray, va être un des prin­ci­paux outsi­ders pour venir titiller le Serbe en haut du clas­se­ment. A la condi­tion de ne pas passer au travers de la saison sur terre battue.

« Potentiellement, c’est le gazon sa surface de prédi­lec­tion. Il doit gagner Wimbledon pour être dans le coup jusqu’à la fin. S’il arrive à grap­piller des points sur terre battue, qui n’est vrai­ment pas sa meilleure surface, alors il a une chance. »

Andy Murray ne le contre­dira pas, lui‐même sait qu’il doit améliorer ses perfor­mances sur la surface ocre. Mais Andy est un diesel, il le recon­nait dans des propos relayés par Tennisworldusa.com.

« J’ai eu pas mal de défaites compli­quées sur terre aupa­ra­vant (ndlr : à propos de son match contre Wawrinka à Monte‐Carlo) mais je suis toujours bien revenu. J’espère que ce sera pareil cette année. Ça me prend du temps pour me sentir à l’aise sur cette surface. J’ai besoin de jouer contre de très bons joueurs pour voir ce que je dois améliorer. Normalement d’ici la fin de saison je devrais me sentir mieux et avoir de meilleurs résul­tats. Mais j’ai toujours lutté au début. »

Mais pour arriver à faire des résul­tats sur terre battue, le Britannique pour­rait être confronté à Rafael Nadal. Et le retour à la compé­ti­tion du Majorquin n’est pas passé inaperçu. Déjà six finales dont quatre titres, une perfor­mance tout simple­ment énorme pour l’an­cien joueur. 

« Il n’est pas revenu à la compé­ti­tion jusqu’à ce qu’il approche de 100% de ses capa­cités, et les résul­tats qu’il obtient lui donnent raison. C’est une perfor­mance colos­sale d’ar­river en finale de tous les tour­nois qu’il joue. J’adore la façon dont il a géré ses problèmes. »

Nadal fera donc peut‐être le plein dans les mois à venir. Mais pour être un concur­rent sérieux au trône final, il va falloir briller sur toutes les surfaces. Les cartes sont encore brouillées étant donné qu’hormis Indian Wells, l’Espagnol n’a joué que sur sa surface fétiche depuis le début de l’année. Et c’est un facteur impor­tant car, selon Gilbert, la période cruciale est les prochains mois, terre battue et gazon. Beaucoup de choses peuvent se passer en très peu de temps.
« A mon avis c’est la partie la plus importe de la saison. Deux Masters 1000 à la suite, puis Roland Garros pour ensuite finir sur Wimbledon… C’est 6000 points en très peu de temps. Ce qui ce passe à cette période condi­tionne forte­ment la place de numéro un à la fin. Djokovic est en très bonne posi­tion aujourd’hui mais ça peut très vite se resserrer à la Race. »

Et puis lorsque l’on parle de la place de numéro un, comment ne pas évoquer Le Maestro ? Selon l’Américain, Roger Federer aura du mal à bous­culer la hiérarchie.

« Pour Roger, ça sera plus dur car il n’a pas gagné beau­coup de titres cette année et qu’il ne joue plus autant de tour­nois qu’au­pa­ra­vant. Beaucoup de choses peuvent changer dans la période à venir mais je pense qu’il sera très diffi­cile pour lui de retrouver la place de numéro 1 ».

Donc si l’on en croit ses pronos­tics, le plus sérieux adver­saire de Djokovic à sa propre succes­sion serait Andy Murray, suivi de Nadal – sous réserve qu’il ne se blesse pas à nouveau et qu’il arriver à performer ailleurs que sur terre – puis Federer. Et vous qu’en pensez‐vous ?