A l’issue de son match perdu face à Thompson, Benoit Paire a encore fait des siennes en expliquant qu’au final cette défaite lui importait peu, que tout cela n’avait aucun sens, qu’il partait avec 12.000 euros en poche et l’envie folle de piquer une tête dans la Méditérrannée, de vivre sans masque…
Comme d’autres champions présents à Monaco, il a insisté sur l’idée d’un central mythique transformé en cimetière…
Monte‐Carlo est l’un des tournois les plus attendus de l’année, il lance à merveille la saison sur terre battue. Dès les qualifications, le stade grouille. Chaque jour, les fans se pressent notamment venus d’Italie pour s’agglutiner sur les courts annexes pour assister aux entrainements des stars du circuit. Monte‐Carlo, c’est le tournoi le plus convivial et esthétique du monde, un écrin magique où raisonne le son de la balle dans tout le stade.
C’est pour cela que le huis‐clos en principauté démontre forcément ses limites , et dénature un site historique qui a fait la légende du tennis. C’est d’autant plus vrai et frappant sur le rocher qu’ailleurs…
C’est pourquoi les mots de Benoit résonnent encore plus fort surtout un an après la pandémie, alors que l’on se retrouve à l’air libre et qu’en Espagne, un des pays voisins, il est possible avec une jauge acceptable d’encourager les siens comme ce fut le cas à Marbella la semaine dernière.
Le tennis professionnel sans spectateurs n’est pas du tennis, c’est juste ce que répète depuis des mois Benoit Paire.
Il n’est pas le seul à le penser mais il est clairement le seul à le dire à chacune de ses sorties. Sa sincérité est aussi une de ses faiblesses…
Publié le lundi 12 avril 2021 à 11:25