Anniversaire oblige, Novak Djokovic a eu le droit à son gâteau qui l’a partagé lors de sa conférence de presse ce vendredi lors du media day. Le Serbe qui arrive en grand favori a été interrogé sur la comparaison que l’on peut faire de lui par rapport à 2011, année où il était arrivé invaincu Porte d’Auteuil. Nole a évolué et semble plus fort que jamais.
Novak, c’est difficile de penser au premier tour quand tout le monde évoque ce possible quart de finale contre Rafael Nadal ?
« Quand Rafa n’était plus dans les 4 il y a une dizaine de jours, tout le monde a commencé à en parler. On l’évoque depuis plusieurs semaines. C’est un tirage au sort, on ne peut donc rien y faire. Il y avait toujours la possibilité que cela se produise. C’est dans plus d’une semaine. J’ai quatre matches à gagner avant d’y arriver. »
Si on se base sur votre match à Monte‐Carlo, qu’avez-vous pensé de lui et de sa performance sur terre ?
« Il avait bien lutté. Il ne jouait pas à son niveau habituel, si on compare aux huit ou neuf dernières années. Il remportait toujours un grand titre avant d’arriver à Roland‐Garros. Ce n’est pas le cas cette saison et son approche doit sans doute lui être différente. Indépendamment de cet aspect, il joue toujours son meilleur tennis sur terre battue à Paris. Il ne faut pas oublier qu’il n’a perdu qu’un seul match ici. Je pense que ce record parle assez pour comprendre son niveau. J’estime qu’il est toujours le favori pour gagner. »
Vous arrivez dans le seul Grand Chelem que vous n’avez pas gagné. L’approche psychologique doit être différente ?
« Il y a toujours une motivation supplémentaire pour moi à Roland‐Garros. C’est évidemment très encourageant de savoir que j’ai gagné tous les grands rendez‐vous depuis octobre (Bercy, Masters, Open d’Australie, Indian Wells, Miami, Monte‐Carlo et Rome) en jouant mon meilleur tennis. Arriver à Roland‐Garros dans ces conditions me donne de la confiance. J’ai eu cette situation particulière, spécialement ces deux dernières années, où quand j’arrivais à Paris, les gens se disaient : est‐ce que c’est cette fois ou pas ? J’ai été proche plusieurs fois. Je n’ai pas réussi à le faire, mais cela ne me décourage pas. Je suis ici avec un but précis, me mettre dans les conditions pour gagner le trophée. Mais je ne peux rien prévoir. Je dois juste essayer de faire ce que je fais de mieux et ne pas trop me projeter. »
En 2011, vous aviez réussi un incroyable début de saison avant Roland‐Garros. Etes‐vous un autre joueur cette année ?
« Je me sens juste un joueur plus complet en terme de capacités à gérer les émotions sur le court, trouver des moyens pour gagner des matches difficiles. Physiquement, j’ai mûri. Mentalement, je sais quoi faire pour appréhender les grands événements, les grands matches et comment conserver cette cohérence afin d’éviter les hauts et des bas. Je pense que 2011 est sans doute la meilleure année de ma carrière dans les résultats. Mais aujourd’hui je suis un joueur plus mature, comme dans la vie. Je préfère le joueur que je suis maintenant que celui de 2011, même si c’était ma meilleure saison. »
De votre envoyé spécial à Roland‐Garros
Publié le samedi 23 mai 2015 à 13:30