Gilles Simon se qualifie pour les demi‐finales, à Bucarest. Le Français domine Lukasz Kubot, 3–6 6–1 6–3, en 2h13. Il affrontera Matthias Bachinger pour une place en finale.
Discrétion. Ce mot pourrait résumer le parcours de Gilles Simon à Bucarest. Le Français ne fait pas de vagues, mais avance tranquillement dans le tableau du tournoi roumain. Exempté de premier tour, il s’est d’abord offert un succès tout en solidité face à Dudi Sela. Avant d’enchainer, aujourd’hui, contre Lukasz Kubot. Une mise en route diesel, à laquelle il nous a habitués ; avant d’entrer en jeu, réellement, et de l’emporter. 3–6 6–1 6–3, en 2h13.
Cette rencontre face au Polonais, tête de série numéro sept, n’a pas été une sinécure, loin de là. Gilou s’est fait breaker trois fois, mais a dû écarter huit occasions supplémentaires, dont la plupart dans les deux derniers sets. On parlera d’un service friable… Tant pis, en retour, il s’est bien débrouillé ; à tel point que Kubot n’a gagné que cinq points sur son engagement dans la deuxième manche. Surtout, l’essentiel est assuré : la demi‐finale. Sans convaincre, mais à petits pas.
Demi‐finale, c’est aussi ce qu’il a fait, pas besoin de le rappeler, à Monte‐Carlo. Après une tournée sud‐américaine ratée, en février, qui l’a vu repartir avec une victoire et trois défaites dans la besace, le voilà qui s’est définitivement rassuré sur terre. En Argentine, au Mexique et au Brésil, il l’avait dit, il cherchait à mettre des choses en place. A tester. Peut‐être a‑t‐il enfin dépassé le stade du prototype ? On l’espère, ça annoncerait des lendemains heureux. Il nous le laissait penser après son deuxième tour : « J’ai fait un vrai match d’attaque, c’est normal d’avoir un peu de déchet. Sur terre, je peux mettre de la pression dès sa première balle, du coup ça facilite les choses. »
Il jouera face à Matthias Bachinger sa quatrième demi‐finale de l’année. La troisième dans ce tournoi de Bucarest, qu’il a remporté lors de ses deux dernières participations, en 2007 et 2008. En 2012, on lui souhaite de faire pareil : autant vous dire que son tableau, orné d’un Bachinger, d’un Fognini, d’un Malisse et d’un Balazs peut le lui permettre. Pour cela, il faudra continuer dans la même veine, avec les mêmes intentions. Et, comme toujours, dans la discrétion.
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Publié le vendredi 27 avril 2012 à 17:27