Tsonga s’est fait peur

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A Bercy, Julien Benneteau devient un autre homme. Roger Federer lui‐même peut en témoi­gner. Le Suisse avait été surpris par le Bressan en 2009. Et Jo‐Wilfried Tsonga bien failli connaître la même issue pour son entrée en lice.

C’est pour­tant le Manceau qui ouvert en premier le feu. Malgré un très bon jeu en retour de Benneteau, Jo a très bien tenu le choc. Sur les cinq balle de break du 37e joueur mondial, le numéro un fran­çais n’en a laissé passer aucune. Benneteau pour sa part n’a pu en sauver qu’une sur trois possibles, lais­sant ainsi son adver­saire s’en­voler dans la première manche et l’emporter 6–2. Mais on a senti que Tsonga n’était pas tout à fait rassurer. Et pour cause, Julien sait se trans­cender dans cette enceinte. En profi­tant de l’apa­thie au service du 7e mondial, le Bressan a su se démar­quer pour breaker deux fois son compa­triote. 6–4 et un match relancé qui a laissé augurer un dernier set passionnant.

Et c’est bien ce qu’on pu vivre les spec­ta­teurs présents dans la salle. Bien que plus effi­cace sur ses mises en jeu (86% de points gagnés sur première balle dans ce set), Jo se fait bous­culer. Même en parve­nant à breaker Benneteau pour mener 5–3 et s’of­frir le droit de servir pour le match, le préten­dant au Masters tremble. Julien, pour sa part, profite à fond des quelques défaillances sur deuxièmes balles du Manceau. Cinq retours sur sept conclus pour Benneteau. Et un débreak dans la foulée. On sent que le match est tendu et que le plus mal classé des deux peut faire quelque chose. Il n’est donc pas éton­nant de le voir râlé quand celui‐ci s’es­time floué par l’ar­bitre pour une histoire de service validé comme étant un ace. Pourtant le Bressan semblait pouvoir retourner la balle… Qu’importe, les deux hommes vont au tie‐break. Et fort de son expé­rience des moments déci­sifs, c’est Tsonga qui l’emporte en 2h24 et trois manches 6–2 4–6 7–6(2).

Il faudra néan­moins faire un peu plus atten­tion au tour suivant pour éviter toute décon­venue et valider son billet pour le Masters. De l’autre côté, Nicolas Almagro jouera face à Albert Ramos, et se présen­tera au Français en cas de victoire.

Tsonga – Benneteau, pas de cadeaux
Forget croit en Tsonga
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