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Monfils : « J’étais malade »

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Eliminé par Roger Federer en quatre sets ce lundi, Gaël Monfils a expliqué en confé­rence de presse qu’il avait pris froid avant‐hier et qu’il avait donc joué ce match malade. Les confi­dences du Français, parti­cu­liè­re­ment prolixe aujourd’hui.

Gaël, que s’est‐il passé aujourd’hui ?

Je suis malade. Depuis la veille du match contre « Rodge », je ne suis pas au top. J’ai pris froid tout simple­ment. Hier, je n’étais pas bien du tout. Ca allait un peu mieux aujourd’hui. Mais la nuit a été dure, je me suis levé pas mal de fois. Ce matin, je n’avais plus de fièvre mais je sentais que le corps était faible. Je sentais que j’étais mou sur le court, que j’avais du mal à tenir le rythme. J’avais le nez bouché en plus, ça rendait les choses encore plus dures. Contre Roger, quand on est à 100% c’est déjà compliqué. Mais quand on ne l’est pas, ça devient carré­ment impossible. 

Tu te dis que c’est la poisse ?

C’est le sport. J’aimerais bien savoir le secret des meilleurs, qui arrivent à être des machines, à ne pas se blesser, à ne jamais être malades. Moi, il y a un chan­ge­ment de tempé­ra­ture, je le paye tout de suite. Donc je me dis qu’il y a pas mal de choses où il faut que je progresse pour être vrai­ment au top. Physiquement je suis bien, mais le fait d’être malade fait que tout devient plus dur. Il y a des choses, où il faut encore vrai­ment que je progresse, que j’évolue. Je le ferai. Je n’en suis pas loin, ça me donne plus d’envie et de courage.

Quelles sont ces choses où tu dois évoluer et progresser justement ?
Sur la gestion des choses simples. C’est con mais par rapport au temps qu’il fait, je dois plus me couvrir. Voilà, je dois faire plus atten­tion aux petites choses de la vie qui sont impor­tantes. Par exemple à la sortie de l’en­traî­ne­ment, je suis gentil, je signe plein d’au­to­graphes, je ne fais pas atten­tion, ça dure long­temps et je n’en­file pas mon pull. Idem quand je vais dîner avec mon team, je ne me couvre pas forcé­ment assez. Par ailleurs, je vais tester aussi de nouveaux trucs niveau alimen­ta­tion. Mon équipe m’a fait tester de nouvelles bois­sons récem­ment qui m’ont fait me sentir mieux physi­que­ment. Il y a des choses à faire de ce côté‐là.

Le fait de voir les années passer ne vous inquiète‐t‐il pas ?
Attendez, il y a aussi Roger qui a été plus fort que moi. Même si je n’avais pas été malade, si ça se trouve, j’au­rais perdu. Ma maladie n’est donc pas du tout une excuse. Roger a été plus fort, il a mieux joué, il a mieux géré. Les gens nous demandent pour­quoi on ne gagne pas de Grand Chelem. Parce qu’on est moins fort, tout simple­ment ! Il n’y a pas de mystère. Il n’y a donc pas de poisse, mais ces petits détails que je dois régler. Ca parait con de mettre un manteau, mais si ça me permet d’ac­cro­cher plus Federer, je le mettrai. Pour en revenir à votre ques­tion, le temps qui passe ne me fait pas peur. J’arrive à un moment de ma carrière où ma force physique est au maximum. J’ai aussi un peu plus de plomb dans la tête. Ca va passer je pense.

De votre envoyée spéciale à Roland Garros