Serein puis complètement absent face à un adversaire qu’il n’attendait certainement pas à ce niveau, Andy Murray a dû se faire violence et oublier son côté passif pour aller chercher la victoire au bout des cinq manches. Le Britannique laisse trop de plumes en chemin dans ce début de Roland Garros.
Sa poignée de main chaleureuse à Mathias Bourgue en dit long sur l’impression que lui a faite le Français. Bousculé pendant 3h38, Andy Murray n’a pas eu le deuxième tour facile que le classement de son adversaire du jour (164ème) lui laissait espérer. Tout a pourtant commencé comme prévu. Le Britannique était devant d’un set et un break, et semblait maîtriser son sujet. Mais, beaucoup trop passif face au réveil de son adversaire, il a alors encaissé huit jeux consécutifs, pour se retrouver mené 6–2 2–6 0–2. Alors que la troisième manche lui échappait doucement, aucune réaction ne semblait poindre sur le visage de ce joueur pourtant enclin aux manifestations d’agacement. Subissant les variations de jeu de son adversaire, il laissait ce match glisser vers un exploit inattendu.
Une réaction tardive
Mais dès le début du quatrième set, Murray a réagi en champion. Trois balles de break sauvées d’entrée, un jeu offensif retrouvé, le numéro deux mondial s’est rapidement détaché pour plier la manche 6–2. Même scénario ou presque dans le cinquième set, face à un adversaire vaillant jusqu’au bout mais trop court physiquement. Dans la victoire, Murray aura confirmé tout ce qui se dit sur lui, de bon comme de mauvais. Certes, le Britannique est une montagne à gravir pour quiconque souhaite le battre au meilleur des cinq sets. Mais le voilà prévenu par deux fois déjà dans ce Roland Garros : il ne peut se permettre de tomber dans ses travers passifs, sous peine de sortir. Un bon test l’attend au troisième tour, en la personne d’Ivo Karlovic.
Publié le mercredi 25 mai 2016 à 18:13