Alors qu’il avait refusé d’aborder ce match depuis le tirage au sort, Rafael Nadal n’a pas échappé aux questions après sa victoire sur Jack Sock. L’affiche de rêve va enfin avoir lieu…
Rafael, qu’avez-vous pensé de votre match ?
« Je pense avoir joué deux très bons premiers sets. Je suis très heureux de la manière dont j’ai joué. J’ai été très agressif, avec peu de fautes. Au troisième, j’ai perdu en intensité. Pour être honnête et réaliste, j’ai seulement fait un bon jeu, à 3–2. Aujourd’hui, mon service a été le moins point. C’est pour ça qu’il a pu mes breaker à deux reprises dans le troisième et même dans le quatrième lorsqu’il mène 0–40 (à 2–1). J’ai été chanceux. Mais c’était un match très positif. Je suis heureux. Même si j’ai souffert au début du quatrième, je suis satisfait de la manière avec laquelle j’ai réagi. J’ai continué à me battre pour bien finir. »
Maintenant, c’est le match que tout le monde attend…
« Oui, maintenant on peut en parler (rires). C’est probablement le quart de finale le plus dur de ma carrière à Roland‐Garros. Ce n’est pas une finale mais un quart. Ce n’est pas un match pour être champion mais pour aller en demies. C’est une grande différence. Même si c’est un match spécial, ça reste un quart de finale. Ce ne sera pas une finale comme les autres années. »
Vous avez eu des matches assez faciles jusqu’à présent. Perdre ce set peut‐il être bon avant le quart de finale ?
« Je préfère gagner en trois sets (rires). J’ai perdu un set. J’ai accepté la situation et j’ai continué de me battre. J’ai adopté la bonne approche. J’ai joué point par point. Le quatrième set était bon et m’a permis d’engranger de la confiance. C’est un bon joueur (Jack Sock). Il est particulièrement dangereux. Je jouais bien quand j’ai connu une baisse d’intensité. Je lui ai laissé l’occasion de frapper ses coups, de les lâcher. Je sais que si j’avais continué de jouer comme dans les deux premiers, l’histoire aurait été différente. »
Par rapport au match de Monte‐Carlo contre Novak Djokovic, que devez‐vous faire de différent ?
« J’ai bien joué à Monte‐Carlo. J’ai perdu 6–3 6–3 mais mon niveau était bon. Ici, c’est Roland‐Garros, un tournoi différent. Mais à Monte‐Carlo, je perds 6–3 6–3, un score facile, mais pas un match facile. Je vais devoir monter en puissance. »
Qu’est-ce que possède Nadal pour lutter contre Novak Djokovic ?
« Je ne sais pas. On le verra après‐demain. Avant un match, on ne peut pas deviner le futur. C’est quand on commence à jouer que l’on peut avoir des informations. Quand tu termines le match, tu te rends compte si c’était suffisant ou pas. Il est le meilleur joueur du monde. Il a confiance en lui et il est dans une forme exceptionnelle. Il a presque gagné tous ses matches, il a seulement deux défaites. Lorsqu’on joue très bien, que l’on gagne beaucoup, la confiance en soi est plus importante. Le fait de sortir du court sans trembler, sans avoir de doute est une qualité importante pour gagner des grands matches. Ma situation n’est sans doute pas la même que la sienne. Je vais essayer de faire un de mes meilleurs matches. Ce n’est que comme ça que j’aurais l’occasion de le battre. C’est un tournoi et un court que j’adore. Je vais tout faire pour l’emporter. Et si ce n’est pas suffisant, je passerais au prochain tournoi tout en gardant cette pente ascendante sur laquelle je suis depuis plusieurs mois. Je n’ai plus de problème avec mes nerfs, comme je pouvais l’avoir en début de saison. »
De votre envoyé spécial à Roland‐Garros
Publié le lundi 1 juin 2015 à 21:32