AccueilInterviewsJean-François Bachelot: "Je suis un lobbyste du tenni"

Jean‐François Bachelot : « Je suis un lobbyste du tenni »

-

Ancien joueur de haut‐niveau, un temps à la Fédération Française de Tennis en tant que Player’s Relation, aujourd’hui Jean‐François Bachelot travaille pour l’Académie Mouratoglou. Quoi de plus normal pour nous que de l’in­té­grer dans notre dossier sur la notion d’in­fluence, tête de proue du numéro 46 de notre maga­zine GrandChelem.

Si je te dis que tu es le seul lobbyste du tennis, que me réponds‐tu ?

« Que tu as raison (rires). Mon travail est de prendre des contacts, d’être au courant, de mettre en rela­tion. De plus, cette mission est encore plus dense depuis que l’Académie Mouratoglou va grandir, je dois expli­quer notre démarche, rassurer aussi pour que l’on se méprenne pas sur nos inten­tions, je dois convaincre égale­ment. C’est donc beau­coup de réunions, de discus­sions, c’est presque de la poli­tique d’une certaine manière. »

Précédemment tu avais déjà été lobbyste puisque tu t’oc­cu­pais de la rela­tion de la FFT avec les joueurs pros…

« C’était un peu diffé­rent mais effec­ti­ve­ment j’avais quelque part des missions semblables à celles d’au­jourd’hui mais avec des enjeux diffé­rents. Je me souviens bien des actions que j’ai menées pour que Roger Federer accepte de revenir jouer Bercy. L’idée c’est vrai­ment d’être à l’écoute en perma­nence, de trouver des solu­tions, d’être dans le consensus, d’avoir un maximum d’informations. »

Est‐ce que ton travail est compris sur le circuit ?

« Certains pensent que je ne fais que voyager (rires). Plus sincè­re­ment, au début cela n’était pas toujours évident, mais avec la nouvelle dimen­sion de la Mouratoglou Academie c’est encore plus clair. Même si nos concur­rents n’ont pas fait ce choix la, je pense que c’est essen­tiel notam­ment pour garder le contact. Le tennis est en perpé­tuel mouve­ment, tout va très vite, des projets se montent rapi­de­ment. Regardez l’IPTL, personne n’y croyait et pour­tant cela a fonc­tionné. Il faut donc être au contact avec tous les acteurs, les agents, les déci­deurs, les joeurs, les orga­ni­sa­teurs, les gens qui comptent. Le mail, c’est bien, le télé­phone aussi, mais les rencon­trer régu­liè­re­ment sur le terrain c’est autre chose. »

On a l’im­pres­sion que les sphères d’in­fluence sont désor­mais plus mobiles et que les grosses struc­tures d’agents, par exemple, sont deve­nues un peu obsolètes.

« C’est vrai que les choses ont évolué, Roger Federer a créé sa struc­ture, IMG et Octagon pèsent moins. Avec un monde du spon­so­ring qui a changé de méthode et des médias de plus en plus puis­sants, il faut savoir s’adapter, c’est ce qui se passe. »

=> Grand Chelem n°46 en télé­char­ge­ment gratuit
Retrouvez gratui­te­ment et en inté­gra­lité le numéro 46 « Spécial Roland Garros » de notre maga­zine GrandChelem.. Bonne lecture !

Article précédent
Article suivant