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Superbe Wawrinka !

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A 31 ans et 5 mois, Stan Wawrinka s’offre un troi­sième titre du Grand Chelem en décro­chant l’US Open au terme d’une finale somp­tueuse contre Novak Djokovic ! Comme à Roland Garros en 2015, le Suisse a perdu le premier set avant de s’imposer 6–7(1) 6–4 7–5 6–3 après 3h54 de jeu. Stan the Man a été immense !

« Stan n’a pas de stress parti­cu­lier lors des duels qui comptent, donc je sais qu’il ne sera pas nerveux, ce sera même le contraire, il aime ce type de tension, cela le galva­nise. » Cette décla­ra­tion avant la finale de Novak Djokovic résume parfai­te­ment la pres­ta­tion de Stan Wawrinka. En s’imposant à New York au terme d’une finale qui a atteint des sommets (des hot‐shots dans presque tous les jeux !), le Suisse a prouvé, une fois de plus, qu’il était l’homme des (très) grands rendez‐vous. Pourtant, le Vaudois a éprouvé un certain retard à l’allumage. Le Serbe bouge bien et gêne son adver­saire avec ses relances plein centre. Le numéro 1 mondial mène rapi­de­ment 5–1 et se procure deux balles de set sur le service adverse à 5–2. Tel un diesel, l’élève de Magnus Norman s’accroche et les efface. Bien lui en a pris puisqu’il débreak dans la foulée sur une double faute de Nole à 30–40. Le niveau de jeu et l’intensité des échanges augmentent. Au jeu décisif, le tenant du titre se montre intrai­table et déroule pour virer en tête (7–6(1)).

Malgré la perte de cette première manche, Wawrinka monte en puis­sance. Peu à peu, il envoie des parpaings en coup droit mais surtout en revers. Son tennis explosif qui perturbe tant Djokovic se met en place. La tendance se confirme rapi­de­ment puisque à 2–1 dans le deuxième set, il prend le service de Djokovic sur, juste­ment, un énorme revers long de ligne. Le match est relancé. Dès le jeu suivant, Wawrinka s’en sort alors qu’il est mené 0–40 pour confirmer son break (4−1). Mais le Djoker n’a pas dit son dernier mot. En se montrant plus effi­cace au retour, il recolle à 4–4. Wawrinka conserve sa mise en jeu avant d’accélérer encore à 15–30 au terme d’un échange monu­mental. Il ne laisse pas passer sa chance de recoller à un set partout.

Wawrinka, injouable dans les moments importants

Stan the Man est lancé à grande vitesse et enchaîne pour mener 3–0 dans la troi­sième manche. Le protégé de Boris Becker retrouve encore de la luci­dité sur ses retours pour revenir à hauteur de son adver­saire. À 3–3, le combat fait rage. Djokovic gagne assez faci­le­ment ses jeux de service alors que Wawrinka doit s’arracher, comme à 4–4 et 5–5. Mais il y parvient ce qui lui permet de mettre la pres­sion sur Djokovic qui craque étran­ge­ment à 6–5. Ce troi­sième set fait basculer la rencontre. Le numéro 1 mondial n’y est plus du tout et souffre physi­que­ment. À 3–1, il demande l’intervention du médecin pour soigner ses orteils. Wawrinka est furieux et le fait savoir à l’arbitre. Alors qu’il se fait soigner une ampoule, Djokovic lui répond : « Stan, je suis désolé mec mais je ne pouvais plus le supporter. » Cette inter­rup­tion médi­cale aurait pu le sortir du match. Il n’en sera rien. Il sauve trois balles de débreak. Comme sur l’ensemble de la rencontre, Stanimal se montre intrai­table dans les moments impor­tants puisque Nole n’a converti que 3 balles de break sur 17. Tout le contraire de Stan qui en a réussi 6 sur 10. Une statis­tique révé­la­trice de cette finale.

Wawrinka, l’homme des finales !

Stan Wawrinka a fait craquer physi­que­ment mais surtout menta­le­ment Novak Djokovic, qui paie aussi son manque de rythme aussi bien dans le tournoi (deux aban­dons et un forfait) qu’au cours du mois d’août. Surtout, cette victoire confirme que le natif de Lausanne est un homme de finales : il enchaîne une onzième victoire consé­cu­tive le dimanche et signe un troi­sième titre du Grand Chelem en trois finales. A 31 ans et 5 mois, il devient le plus vieux vain­queur d’un Grand Chelem depuis Andre Agassi à Melbourne en 2003 (32 ans et 8 mois) et Ken Rosewall à l’US Open en 1970 (35 ans et 10 mois). Stan Wawrinka est comme le bon vin, il se bonifie avec le temps.