Roger Federer et Tomas Berdych s’affrontent en finale, à Madrid. Si Roger mène largement dans leurs confrontations directes, le Suisse devra se méfier du Tchèque qui se sent très à l’aise sur la surface bleue. Une partie qui annonce donc un duel intéressant pour conclure une semaine très particulière du côté de la capitale espagnole.
Le malheur des uns fait le bonheur des autres. A Madrid, Novak Djokovic et Rafael Nadal sont éliminés prématurément, la faute à cette terre bleue qui a totalment inhibé leur jeu. Les terriens ont vite pris la direction de Rome. Le tournoi madrilène tronqué des deux meilleurs mondiaux, d’autres ont su tirer leur épingle du jeu. Berdych a vu en cette terre bleue, le parfait terrain de jeu pour développer ses grands coups de fond de court. Sur cette surface assez rapide finalement, le Tchèque est totalement à l’aise et prend vite le contrôle de l’échange. Avec Tomas, il faut repasser pour assister aux rallyes de terre. Quant à Roger, il a su s’adapter à la situation. « Encore une fois, il prouve qu’il est le meilleur joueur du monde car il arrive toujours à s’adapter au contexte et aux conditions de jeu sur le court », soulignait Tipsarevic, en conférence de presse, au sortir de la demi‐finale. Comme si Federer trouvait toujours la clé.
Résultat, le public madrilène aura le droit à une finale inattendue. Au regard des confrontations directes, Roger part favori, en menant dix victoires à quatre dans leurs confrontations directes. De plus, le Bâlois n’a jamais perdu sur terre, avec deux victoires faciles à Roland Garros et à Hambourg. Deux parties qui remontent à 2005 et 2006. Une période révolue qui voyait Federer tout écraser sur son passage et un Tomas encore loin du niveau qui est le sien aujourd’hui. Roger‐Tomas, c’est aussi ce résultat surprise à Athènes, lors du tournoi olympique. Le tout nouveau numéro un mondial se faisait sortir d’entrée par un jeune Tchèque inconnu au bataillon. Enfin, ce duel du circuit, c’est aussi une opposition qui tourne à l’avantage du futur numéro six mondial depuis 2010, avec trois victoires, contre deux pour le Suisse.
La finale de ce dimanche est peut‐être inattendue mais certainement méritée au vu des matchs de chacun durant la semaine. Tomas n’a pas perdu un seul set durant tout le tournoi. Il écrase Monfils et Verdasco avant de venir à bout de Del Potro, l’un des grands bonhommes de ce début de saison. Oui, Berdych impressionne de par sa solidité et sa confiance. Un jeu bien huilé qui peut lui permettre aujourd’hui de remporter son deuxième Masters 1000 après celui de Bercy en 2005, et d’ajouter un deuxième titre à son palmarès cette saison, après celui de Montpellier. « Tomas sera redoutable, il est très en confiance », souligne Roger, en conférence de presse. Des paroles pleines de sagesse et il faudra encore que le Suisse sorte un gros match s’il veut remporter le 20ème Masters 1000 de sa carrière. Pour l’instant, le retour sur terre est réussi. A part la frayeur du début contre Raonic – match qui finalement lui a permis de bien se chauffer sur le bleu de Madrid – Federer a su passer les autres tours sans accroc, en baladant Gasquet, Ferrer et Tipsarevic. Sa vista, son jeu de jambes permettent au numéro trois mondial de glisser, de surfer sur la dynamique de victoires. En finale, il espère que son service sera au rendez‐vous pour le mettre sur de bons rails. Oui, Federer est toujours présent et pourrait bien chiper la deuxième place mondiale. Scénario qu’on n’imaginait pas arriver si tôt après l’Open d’Australie.
En 2009, à Melbourne, les deux hommes proposent un superbe match en cinq sets. Victoire de Roger, 4–6, 6–7(4) 6–4, 6–4, 6–2
Federer : « Compliqué face à Berdych »
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Publié le dimanche 13 mai 2012 à 12:11