Nous avons rencontré Jérémy Chardy juste après sa défaite face à Roger Federer au 2e tour de Monte Carlo. Au bord des courts de l’Académie Mouratoglou à Sophia Antipolis, où il était présent dans le cadre d’un camp d’entraînement de son équipementier raquette, le Français est revenu pour nous sur son début d’année 2015. Il évoque également la saison sur terre battue qui s’amorce, sa préparation pour cette surface et ses objectifs pour Roland Garros.
L’intégralité de cette interview sera à retrouver dans le prochain numéro du magazine GrandChelem !
Comment jugez‐vous votre début d’année 2015 ? Êtes‐vous satisfait de vos résultats, de votre niveau de jeu ?
Je suis satisfait de mon début d’année, de mon niveau de jeu. Je trouve que je joue bien depuis le début de la saison. En même temps, je suis un peu frustré aussi parce que j’ai raté des occasions. J’ai perdu à Brisbane contre Dimitrov 7–6 au 3e en ayant 2 balles de match, à Miami contre Raonic 7–6 au 3e, à Houston 7–6 au 3e en quarts contre Anderson en ayant le break au 3e… Donc voilà ce sont 3 joueurs très bien classés, deux qui sont dans le Top 10 et le 3e qui est 16e ou 17e. Je me crée des occasions et je ne les fais pas. Ce sont des matchs qui m’auraient permis de prendre plus de points, d’avoir un meilleur début de saison. En même temps, ça me montre que j’ai le niveau. Voilà, je suis content de mon niveau de jeu, content de la façon dont je joue et en même temps frustré de ne pas avoir su décrocher LE résultat qui fait que je peux dire que j’ai réussi un très bon début de saison. Pour l’instant je fais un début de saison normal, régulier. Chaque semaine j’ai pris mes points. Mais je n’ai pas encore fait un résultat qui claque.
On attaque la terre battue, comment allez‐vous axer votre préparation et quel est votre programme pour monter en puissance pour Roland Garros ?
Juste après Miami, j’ai joué Houston, je suis donc passé directement sur terre. L’adaptation a dû se faire rapidement (Rires) ! Là j’ai fait Monte Carlo. Je pense qu’il faut quelques semaines de terre battue pour arriver à son meilleur niveau. Donc là je vais me reposer un petit peu car j’ai enchainé toute la tournée aux USA plus Monte Carl’. A partir de mardi prochain je vais commencer à m’entraîner jusqu’à la fin de la semaine à l’Académie. Après je ferai Estoril, Madrid, Rome puis une semaine d’entraînement, et on sera déjà à Roland.
Allez‐vous mettre en place un travail physique spécifique, vu l’exigence de la terre battue ?
Oui, c’est vrai qu’il y a un travail d’adaptation physique à mener sur cette surface. Quand tu es sur dur, tu te concentres afin de bien poser tes appuis, d’être bien stable sur tes jambes. Sur terre battue, c’est différent, il y a ce petit jeu de jambes, ces glissades qu’il faut maitriser. D’autant plus que si tu arrives à bien utiliser la glissade, ça te permet de te déplacer d’un côté à l’autre du court sans trop d’efforts et donc de t’économiser. En plus les échanges sont plus longs sur terre battue, c’est donc d’autant plus important de retrouver la glissade. C’est d’ailleurs ce qui est difficile au début.
Quel sera votre objectif cette année à Roland Garros ?
Mon objectif cette année, que ce soit à Roland ou dans les autres Grands Chelems, c’est d’être en deuxième semaine. C’est un bel objectif je trouve. Quand tu te retrouves en seconde semaine, tu as la confiance accumulée de la première et tu te dis que tout est possible. En même temps, je suis conscient que c’est ultra dur d’arriver en seconde semaine… Mais c’est un beau défi à relever.
Publié le lundi 20 avril 2015 à 15:06