AccueilATPATP - MadridQue faut-il penser du retour de Federer sur terre ?

Que faut‐il penser du retour de Federer sur terre ?

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Ce qui était un doux rêve il y a quelques mois est devenu une réalité. Le Suisse Roger Federer qui boudait la terre battue depuis des années pour des raisons légi­times est de retour sur l’ocre. Son come‐back est un événe­ment d’au­tant qu’il doit lui permettre d’être demain compé­titif pour Roland‐Garros. Alors que faut‐il vrai­ment attendre du Bâlois la semaine prochaine ? La ques­tion mérite d’être posée.

Un statut d’outsider ?
Roger Federer n’est pas un aven­tu­rier. Son aura mais aussi sa fierté ne lui permettent pas de prendre des risques outran­ciers dans sa program­ma­tion notam­ment lors de cette fin de carrière. On peut donc certi­fier sans en avoir des preuves que si Roger s’aligne à Madrid c’est qu’il estime pouvoir être compé­titif ou comme il l’avait précisé qu’il a envie de jouer, de s’ex­primer sur cette surface. Le choix de Madrid n’est pas anodin. Il sait qu’en terme de program­ma­tion Ion Tiriac fera ce qu’il y a de mieux pour lui et les sponsor. Enfin, en terme de jeu, les courts sont réputés pour être plus rapides qu’ailleurs. Dernier point, l’or­ga­ni­sa­tion très pro lui garantie calme et séré­nité, ce qui n’au­rait pas été obli­ga­toi­re­ment le cas s’il avait décidé juste de s’ali­gner à Rome. 

Un succès à Madrid ?
Roger Federer présente un bilan très hono­rable dans la capi­tale espa­gnole avec un ratio de 35 victoires pour 8 défaites et surtout 3 titres à son actif en 11 parti­ci­pa­tions. Au jeu des compa­rai­sons, à Monte‐Carlo, c’est 30–13 et pas un trophée, enfin dans le derniers Masters 1000 sur terre à Rome, le Suisse est à 32–16. La terre de la Caja Magica lui convient donc bien. Il faut d’ailleurs souli­gner que c’est ici en 2009, qu’il avait triomphé face à Rafa en deux sets en finale (6−4, 6–4). Et ils ne sont pas nombreux les tour­nois sur terre où le Suisse a terrassé l’Espagnol. On citera par exemple leur duel en 2007 à Hambourg où à la surprise géné­rale sur cette terre battue lourde Roger avait touché le sublime (2−6, 6–2, 6–0).

Attention au premier match
Toutes les stars vous le diront, le premier match est toujours celui de la prise de conscience et cela peut logi­que­ment varier en fonc­tion de l’ad­ver­saire. Vu la liste très dense de Madrid, et même avec son statut de tête de série, ce sera logi­que­ment déjà un vrai test. Le cut est quand même à 44, place qu’oc­cu­pait à l’époque un certain Dusan Lajovic. Ce sera donc quoi qu’il arrive un duel diffi­cile et décisif car en cas de défaite, il faudra déjà se projeter vers Roland‐Garros avec aucun repères réels. En effet, on voit mal Roger changer son programme même si n’im­porte quel orga­ni­sa­teur s’empresserait de lui donner une wild‐card.