AccueilATPATP - Rolex Paris MastersForget : "Je suis optimiste"

Forget : « Je suis optimiste »

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Alors que le Rolex Paris Masters débute lundi 30 octobre, Guy Forget a fait le point sur l’édition 2017 lors de la présen­ta­tion du tournoi mardi dernier. Présentation.

Guy, vous avez annoncé un prise‐money en hausse (de 14%), démon­trant ainsi la bonne santé du tournoi. C’est un indi­ca­teur fort ?

C’est un indi­ca­teur que l’ensemble des Masters 1000 a poussé sur les conseils de l’ATP. Nous avons une augmen­ta­tion de 14% du prize money cette saison afin de rester un des plus grands au monde en terme d’affluence et de pres­tige grâce à notre nouveau parte­naire titre Rolex et aussi en terme de rému­né­ra­tion pour les joueurs.

Lors du Masters 1000 de Shanghai, l’or­ga­ni­sa­tion du tournoi a fait part de son envie d’élargir la compé­ti­tion sur 10 jours avec une finale éven­tuel­le­ment un mercredi. Êtes‐vous inquiet des consé­quences possibles ?

Non, pour être franc, ça ne m’inquiète pas. Chaque pays et chaque tournoi possèdent sa spéci­fi­cité. Il y a des tour­nois qui se disputent sur dix jours, ce qui est le cas de Miami ou Indian Wells. D’autres aime­raient le devenir. Ils ont des espaces rela­ti­ve­ment grands avec énor­mé­ment de courts, ce qui leur permet d’or­ga­niser un événe­ment mixte. Au Rolex Paris Masters, on est sur un tournoi condensé, avec un tableau de 48 joueurs, les meilleurs au monde. On fait venir 130 000 personnes dans une ambiance élec­trique, dans une salle couverte et qui raisonne. C’est une ambiance de concert. C’est la parti­cu­la­rité de notre tournoi et on en est fier. Et croyez‐moi, les meilleurs joueurs du monde sont toujours très excités de revenir dans cette salle mythique.

Mais avec l’idée d’une finale un mercredi, cela pose­rait des problèmes pour les autres tour­nois et casse­rait les codes ?

Vous savez, en France, en Europe et sur les tour­nois du Grand Chelem, on est habitué à jouer la finale un dimanche. Si les orga­ni­sa­teurs chinois de Shanghai souhaitent orga­niser leur match phare (la finale) un mercredi et que l’ATP, l’ins­tance qui tran­chera, valide ce choix, tant mieux pour eux. Nous, nous ne sommes pas dans cette optique‐là.

Concernant le plateau et avec les fins de saison qui sont toujours diffi­ciles à gérer, avez‐vous eu des échos sur Nadal et Federer ?

Non, je n’ai pas encore d’écho (au mardi 17 octobre). Rafael Nadal a décidé de se ménager (en renon­çant à Bâle). Après tout ce qu’il a traversé, Rafa tient à cette place de numéro 1 mondial. Je sais qu’il fera tout pour la conserver jusqu’au bout de la saison. Et cela passe par une parti­ci­pa­tion à Paris où il y a 1000 points en jeu. Maintenant, vous connaissez le sport de haut‐niveau et ses aléas, on ne peut pas garantir à 100% la présence des meilleurs. D’ailleurs, certains ont déclaré forfait depuis plusieurs semaines voire plusieurs mois pour ne reprendre qu’en 2018. Concernant Roger Federer, qui s’est imposé à Shanghai, il est avide de records. Cette place de numéro 1 mondial est là, à portée de raquette. Il se dit : « Si je gagne Bâle et que je fais un gros coup à Bercy, puisqu’en salle je suis le meilleur joueur du monde, est‐ce que je ne peux pas arriver à Londres dans la peau de celui qui peut coiffer Rafa sur le poteau ? ». Pour toutes ces raisons, je suis optimiste.

Le forfait de Nadal pour Bâle change la donne pour Federer ?

Ce forfait à Bâle constitue pour Rafa l’assurance de terminer l’année dans un état de forme optimal et être prêt pour les deux plus gros tour­nois, le Rolex Paris Masters et le Masters de Londres. Il ne veut pas prendre le moindre risque.

Êtes‐vous inquiet concer­nant la santé du tennis fran­çais à l’approche de cette finale ?

Je ne suis pas trop inquiet. Pour les Français jouer un tournoi de cette impor­tance, c’est déjà un chal­lenge extra­or­di­naire. Et puis, il y aura Yannick Noah, Loïc Courteau et Cédric Pioline qui seront là pour scruter tous leurs faits et gestes. Ils se connaissent tous très bien. Jo s’est reposé pour arriver en forme sur cette fin de saison (victoire à Anvers). Richard (Gasquet) a peu joué, mais il semble retrouver une bonne forme physique, Gaël s’est exprimé dans ce sens. Avec une finale à domi­cile et un Masters 1000, c’est le moment ou jamais de frapper un grand coup. Il y aura en face d’eux une équipe jeune qui possède un leader incroyable, David Goffin. C’est un joueur extrê­me­ment sympa­thique. Les joueurs fran­çais savent que cette équipe est « battable. » Mais ils ne doivent pas se rater dans les semaines qui arrivent. 

Véhiculons‐nous trop de scepticisme ?

Personnellement, je ne le suis pas du tout ! J’attends et j’appréhende ce rendez‐vous avec beau­coup d’impatience. J’ai hâte de les voir montrer leur meilleur visage. Je sais qu’ils vont tout donner. 

Enfin, Lucas Pouille a réalisé une saison en dents de scie. Ce rendez‐vous est idéal pour lui ?

Lucas a joué en Coupe Davis, il a été un pilier de l’équipe et il a toujours répondu présent. Il aime cette ambiance d’équipe et donner au groupe. Il a telle­ment envie de jouer cette finale à domi­cile. Il a deux tour­nois, Vienne et le Rolex Paris Masters pour prouver à Yannick que son meilleur niveau est revenu. Et je crois qu’il n’en est pas loin.