Marion Bartoli est arrivée très souriante après sa victoire à l’arrachée face à Kuznetsova. C’est dans un Anglais impeccable qu’elle nous a livré ses impressions, sans oublier les photos avec les fans. Extraits de sa conférence de presse.
On t’a sentie très, très excitée, au bord de la crise cardiaque…
Pour la crise cardiaque, ça va être difficile car j’ai un pouls très bas (rires). Mais, en effet, je n’ai jamais ressenti ça ! L’ambiance, la foule… Les personnes qui crient mon nom… C’était vraiment énorme.
On a l’impression de ne t’avoir jamais vue comme ça… Aussi sereine…
Les années précédentes, je ressentais la pression mais dans le mauvais sens du terme. J’allais sur le court sans aucune confiance. Je ne me sentais pas bien du tout. J’avais vraiment peur de la presse, de ce qu’ils allaient dire quand je perdais mes matches. J’ai changé d’attitude. Avant, je subissais le tournoi. Je savais que j’allais en prendre plein la figure. Ma finale à Strasbourg m’a donnée confiance. Je prends de plus en plus de plaisir avec le public. Nous, les Français, on veut toujours bien faire. J’ai accumulé de la confiance grâce aux trois premiers tours qui ont été très serrés. C’est une des clés de mon succès d’aujourd’hui.
Tu as été très critiquée dans le passé : « Marion ne s’entraîne pas assez, Marion ne joue pas bien », etc. C’est un aboutissement, ce succès ?
Si on se base sur tout ce que tout le monde dit, on ne peut pas avancer. On ne peut pas prendre de décisions en prenant en compte toutes les opinions, ce n’est pas possible. Tout le monde a son mot à dire, mais moi je fais ce que j’ai à faire.
Quelques mots sur ta prochaine adversaire, Francesca ?
C’est très important d’apprendre des rencontres passés contre elle. Au tennis, surtout, tous les jours sont différents. Je sais que j’ai progressé. C’est une demie, je sais que ça ne va pas être facile.
Tu es la quatrième joueuse française de l’ère Open à atteindre les demies à Roland. Ca te fait quoi ?
Je ressens beaucoup de fierté, évidemment. Mary a gagné ici et j’aimerais bien le faire aussi. Vous vous rendez compte, j’ai démarré dans un club de 300 licenciés (rires) !
On te sait très proche de ta famille. Comment vivent‐ils ton succès ?
C’est un bonheur immense. Une grande satisfaction après tout le travail que j’ai effectué avec mon père. Vous savez, c’est un travail en commun, on progresse ensemble. Ce n’est pas qu’un coach directif, il y a un vrai échange entre nous. Mon oncle, mon frère, mes grand parents partagent cette joie immense. Ils savent à quel point c’est important pour moi.
Publié le mardi 31 mai 2011 à 21:23