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Benneteau : « Que du positif »

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C’est un Julien Benneteau avec les traits tirés qu’on a retrouvé en confé­rence de presse. Le Français avoue s’être donné à 100% depuis le début du tournoi. Très satis­fait de ses matchs, le Français part la tête haute, confiant pour la suite et heureux de ne s’être pas blessé.

Après cette défaite, quel senti­ment domine ? La frus­tra­tion de l’éli­mi­na­tion ou la satis­fac­tion d’être arrivé jusqu’au 3ème tour ?

Ni l’un ni l’autre. Je ne suis pas frustré. Je suis un peu déçu, mais avec le senti­ment d’être allé au bout, d’avoir fait avec ce que je pouvais. C’est pour­quoi il n’y a pas de frus­tra­tion. Après, on est toujours un peu déçu car on veut aller plus loin. Même si je sais d’où je viens, je reste encore gour­mand. Maintenant, je suis très satis­fait de mon tournoi, d’avoir pu gagner deux matchs et de partir sans nouvelle bles­sure. C’est que du positif pour la suite.


Finalement, tu n’étais pas loin aujourd’hui. Ces 6 balles de break manquées à 3–2, c’est la clé du match ?

Ce jeu me fait un peu mal au deuxième. Au début du match, il est très fort, très solide, de mon côté, j’ai du mal à trouver mes marques, à trouver la bonne formule sur le terrain. Dans la deuxième manche, il baisse en inten­sité, c’est là que j’au­rais dû en profiter. Contrairement aux tours précé­dents, je n’ai pas réussi à concré­tiser les occasions.

Au‐delà du physique, il y avait aussi une fatigue mentale ? Tu as fait telle­ment d’ef­forts pour revenir…
Je m’en aper­çois juste après le match. J’ai eu un contre­coup vrai­ment très prononcé une fois que le match s’est terminé. Dans les vestiaires, j’ai senti que physi­que­ment, je n’en pouvais plus. Donc menta­le­ment, non, je n’étais pas fatigué… enfin pas fatigué, j’étais prêt à faire n’im­porte quel effort, à essayer de retourner le match, à profiter du central, du public, à profiter de chaque moment.

Quel bilan tires‐tu de ton Roland Garros ? 
Mon Roland Garros est très positif. Je n’avais pas beau­coup de chances de jouer le tournoi, j’ai pu le jouer, je me retrouve au troi­sième tour. Rien qu’en énumé­rant cela, c’est positif, que ce soit tout de suite, mais aussi pour la suite, cela peut être très béné­fique. Voilà, je perds contre un mec du top 10 au troi­sième tour de Roland Garros, il n’y a pas grand‐chose à dire.

Y a‑t‐il encore des coups que tu ne peux pas faire avec le coude ?
Non, je peux tous les faire. Il y a des coups sur lesquels je suis moins perfor­mant qu’à l’ac­cou­tumée car je ne les ai pas fait depuis un mois et demi.

Ce manque de prépa­ra­tion, ça a dû compter dans ce match ?
Je suis obligé de prendre en compte cette bles­sure qui m’empêche de me préparer, de rela­ti­viser et de profiter, de savourer le fait d’être au troi­sième tour par rapport à là où j’étais il y a un mois et demi. Ca, c’est forcé­ment positif. Aujourd’hui, même avec une meilleure prépa­ra­tion, rien ne dit que j’au­rais gagné ce match et on ne le saura jamais. Je ne peux donc pas me prendre la tête là dessus en me disant, si j’avais pu… Voilà.

Quel va être le programme désormais ?
R. Je vais me reposer quelques jours car j’ai beau­coup mis mon corps à contri­bu­tion, mon bras est lourd. Il y a pas mal de choses qui tirent à gauche et à droite depuis une semaine main­te­nant. Ensuite, je vais m’en­traîner sur herbe et partir au Queen’s le week‐end prochain.

Il y aurait une petite chance pour que tu fasses les JO en double…
Apparemment, c’est possible.

Tu y penses déjà ?
Un petit peu, mais on en saura plus à mon avis lundi 11, c’est‐cela ? À mon avis, on en saura plus à ce moment‐là sur ce que fait la fédé­ra­tion par rapport aux JO. Mais j’ai plus de chance qu’en janvier, c’est clair.

Tu vas en parler aux gens de la fédération ?
On en a déjà parlé. Après, ils devaient parler avec d’autres joueurs, peut‐être nous réunir, mais c’est dur de trouver le bon moment. Il y a des joueurs qui ont encore des matchs, d’autres qui ont perdu, d’autres qui ne sont pas là. Maintenant, j’at­tends de savoir ce qui s’est dit en interne. On verra bien.