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Dimitrov : « Question d’expérience »

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La route de Grigor Dimitrov dans ce Roland Garros 2013 s’ar­rête là. Le Bulgare a été dominé de la tête et (surtout) d’une épaule par Novak Djokovic 6–2 6–2 6–3. En confé­rence de presse, il est revenu sur cette rencontre, les condi­tions de jeu et, aussi, un peu sur la suite de la saison…

Apparemment, vous n’aviez pas votre meilleur rythme aujourd’hui ? Est‐ce à cause de la pres­sion que vous vous êtes mis sur vous‐même ?

Je pense qu’il a très bien joué. Il a commencé comme un cham­pion et terminé comme un cham­pion. Que puis‐je dire ? Je ne suis pas très satis­fait de mon jeu. Je ne vais pas le cacher. C’était dur d’aller sur ce court central pour la première fois. Je n’ai pas réussi à trouver mon rythme mais ce ne sont pas des excuses. Le tournoi était bon de manière géné­rale pour moi. Bien entendu j’au­rais adoré que les choses soient un peu diffé­rentes. Maintenant que cette partie sur terre est terminée je vais me tourner vers le gazon. Je pense qu’il y aura d’autres occa­sions comme celle‐ci tout aussi passionnantes.

Il y avait beau­coup d’at­tentes pour ce match. Les gens parlaient de ce match comme le block buster du jour. Avez‐vous peut‐être manqué un peu de l’expérience, de l’ha­bi­tude de grands matchs ?

Il est vrai que tout est ques­tion d’ex­pé­rience. C’était la première fois que j’étais au 3ème et que je jouais contre un si grand joueur, dans ce cas, on se met la pres­sion. On a envie de créer une « surprise » . Mais ce n’était pas le cas pour moi en parti­cu­lier. On ne se dit pas « cela va être le match du jour », mais on l’en­tend, on ne peut pas y échapper. En tout cas je suis content de ce match dans l’en­semble, pas de mon jeu évidem­ment, mais je suis content d’avoir vécu cette expé­rience. Et la prochaine fois j’au­rais certai­ne­ment appris les leçons et je pourrai apporter quelque chose de nouveau. Je pense que c’est positif. 

Si vous comparez le jeu de Djokovic ici et à Madrid, a‑t‐il joué diffé­rem­ment ?

Les condi­tions étaient diffé­rentes. Il y avait du vent aujourd’hui. On jouait en 3 sets gagnants. Il a plus d’ex­pé­rience que moi. Il a joué à un très bon niveau aujourd’hui, suffi­sant pour me battre. Quels que soient la surface et le tournoi, il est le n° 1 mondial. Il faut vrai­ment le féli­citer d’avoir si bien joué aujourd’hui. Que voulez‐vous que je dise d’autre ? 

Grigor, vous avez joué un très bon tournoi à Queen’s l’année dernière. Malgré votre jeu avec beau­coup de lifts, vous jouez sur toutes les surfaces. Attendez‐vous de bons résul­tats à Wimbledon ou pendant les prochains mois ?

J’espère beau­coup de choses. En tout cas, je n’ai pas besoin de me mettre la pres­sion, ni sur moi‐même ni sur mon jeu. Tout ce que je peux faire pour progresser, c’est travailler plus dur. Je dois essayer d’être plus régu­lier pendant tout le match. Si je regarde un peu cette saison, chaque fois que j’ai perdu, c’était contre des joueurs dans les 10 meilleurs, avec quelques rares excep­tions. Tout cela, c’est une bonne expé­rience. Bien sûr, j’ai pris quelques leçons ici et là. Mais il faut passer par là. Je suis très content de passer à l’herbe, d’aller en Angleterre. C’est toujours quelque chose qui me rappelle de très bons souvenirs.

Vous avez joué sur le court Central. Est‐il très diffé­rent des autres courts ? Les condi­tions étaient diffi­ciles ?

On essaie de frapper plus fort mais la taille du court de tennis est la même que partout ailleurs ! Bien sûr, j’étais content de pouvoir jouer sur ce court, mais c’était diffé­rent. Pendant les premiers jeux, je me sentais tout à fait mal à l’aise. C’est immense. Je n’avais jamais été sur ce court, même pas taper quelques balles, ni m’en­traîner non plus. C’est bien, j’ai appris quelque chose qui va me servir à l’avenir. Je ne cherche pas d’ex­cuses, je n’en ai aucune pour aujourd’hui. Il m’a débordé, il a joué mieux que moi. Mais on peut apprendre un certain nombre de choses dans ces circons­tances. J’essaierai de ne pas repro­duire les erreurs que j’ai faites aujourd’hui. 

Que pouvez‐vous dire sur le vent ? Est‐ce un avan­tage pour ceux qui jouent plus vite, qui sont plus rapides, comme Novak ?

Oui, ce court d’une manière géné­rale est plus rapide aussi. Si vous regardez les 10 meilleurs, quand ils jouent sur le court Central, ils conti­nuent de jouer leur jeu. Cette surface ne favo­rise aucun joueur en parti­cu­lier. Ils ont de bons résultats.

Je parlais de l’es­pace.

Il n’y a pas de compa­raison. J’ai joué mon premier match sur le court n° 17. Là, 17 000 personnes qui vous regardent jouer, c’est diffé­rent. Il y a plus de place pour courir et pour glisser. Je ne me sentais pas du tout à l’aise aujourd’hui. Au troi­sième set, j’ai essayé de changer certaines choses. J’avais l’im­pres­sion de trouver un certain rythme, mais il domi­nait tota­le­ment la situation. 

Avez‐vous souf­fert de votre épaule au début du match ?

Les jours qui ont précédé, j’ai senti une certaine raideur, mais il n’y a rien de sérieux. Il fallait juste jouer le match sans y penser. 

Mais à la fin du match ?

Je ne servais pas à 100 %, c’est sûr. En plus, je dois jouer les doubles demain, nous allons voir comment cela va se passer. 

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