Roger Federer s’est facilement débarrassé de Fabio Fognini au deuxième tour de Wimbledon. En conférence de presse, le Suisse a fait le point sur sa rencontre. Mais également sur trois autres sujets de débat : le temps pris entre les points ; la hausse du prize‐money aux premiers tours des Grands Chelems ; et l’égalité homme‐femme, soulevée par Gilles Simon il y a deux jours… A questions intéressantes, réponses forcément éclairantes. Ou Normandes !
Fabio était un peu frustré à la fin…
Je pense qu’il a essayé avec beaucoup d’ardeur, pour être honnête. Evidemment, sur le gazon, c’est dur de revenir dans le match quand vous êtes derrière. Je servais bien. Vous n’avez pas beaucoup d’occasions au long du set contre moi quand je sers comme ça, quand je suis capable de varier comme je l’ai fait aujourd’hui. Donc évidemment, c’est frustrant et vous tentez tout ce que vous pouvez et vous ne réussissez pas à revenir. C’est ainsi dans le tennis sur herbe. Vous devez être extrêmement patient et vraiment vous concentrer sur vos propres jeux de service. Vous concentrer sur ce que vous êtes en mesure de contrôler. Sur terre, si vous jouez bien, vous aurez toujours vos chances. Sur gazon, ce n’est pas automatiquement le cas. Il a été derrière au score assez rapidement. Après ça, les choses se sont compliquées. Moi, j’ai essayé de me concentrer à fond et de faire en sorte de jouer un match propre.
Toi et Fabio, vous jouiez à un rythme rapide, vous ne preniez pas beaucoup de temps entre les points. Tu penses que c’est mieux pour le public ?
Je pense que c’est plus sympa pour les fans (de jouer à un rythme élevé, sans temps morts). Pour moi, à la fin de la journée, ça ne compte pas vraiment. Je dois être capable de jouer à un rythme rapide mais aussi à un rythme plus lent. Mais je pense que c’est bien de se dépêcher un peu aussi et de ne pas systématiquement aller au bout de la règle des 20–25 secondes entre chaque point. Quelques fois, entre le premier et le deuxième service, aller chercher sa serviette, prendre les balles, etc., c’est un peu une perte de temps, je trouve. Moi, j’essaie d’accélérer au maximum sans perdre ma concentration. Parce que c’est parfois le cas, quand vous jouez trop vite, vous êtes moins concentré. Ce que permet d’éviter de prendre son temps, c’est vrai.
C’est important, à ton sens, que le prize‐money ait augmenté pour les joueurs qui perdent au premier tour des Grands Chelems ?
Je pense que c’est important, oui. Les dix dernières années, le prize money a beaucoup augmenté du côté droit du tableau, pas du gauche. Donc, c’est bien pour ces joueurs qui travaillent dur tout au long de l’année et qui n’ont pas toujours une grande reconnaissance. D’autant qu’ils sont eux aussi joueurs professionnels, qu’ils travaillent eux aussi extrêmement dur, autant que nous le faisons, nous, au top. Je pense que c’est juste que tout le monde puisse profiter d’une augmentation.
Gilles Simon a expliqué qu’il n’était pas d’accord pour que les prize‐money soient équivalents entre les hommes et les femmes en Grand Chelem. Ca doit être discuté au Conseil des Joueurs ?
Je ne sais pas. Est‐ce la première fois que j’entends ça ou est‐ce un sujet récurrent depuis des années ? Je ne sais pas quoi vous dire. J’espère que ça ne va pas devenir un gros problème durant Wimbledon. C’est évidemment un débat qui a lieu depuis que les Grands Chelems ont décidé d’égaliser les prize‐money. Il n’y a rien que vous pouvez faire à ce propos. C’est juste affaire d’opinion et c’est un débat sans fin. Pensez ce que vous souhaitez.
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Publié le mercredi 27 juin 2012 à 19:38