Toujours un plaisir d’avoir Roger Federer en conférence de presse. Le sourire est souvent garanti et son exercice, aujourd’hui, n’a pas dérogé à la règle, après son succès sur Somdev Devvarman, 6–2 6–1 6–1. Il affrontera Julien Benneteau au troisième tour.
Roger, comment tu te sens ?
Je joue bien, je suis content. Le prochain match sera un gros test pour savoir où j’en suis réellement. Mais je suis déjà satisfait de jouer un tennis offensif depuis le début. Maintenant, j’en saurai surtout plus après la rencontre contre Benneteau.
Benneteau, justement, un joueur qui t’a battu à Rotterdam. La surface est différente, mais qu’est‐ce que tu vas mettre en place ?
Je vais essayer de voir ce qui n’avais pas fonctionné à l’époque. Egalement ce qui avait bien marché chez lui. Et essayer de changer tout ça. Ca implique de faire un vrai boulot avec mes coaches. C’est un joueur qui me pose des problèmes sur le terrain. A moi de trouver la solution ! Mais, honnêtement, je me réjouis de ce challenge et de ce type de matches ! D’autant que sur terre, on ne s’est pas souvent affrontés. Mais ce n’est jamais simple contre lui.
Il y a un petit Français qui fait pas mal de bruit dans le clan tricolore en ce moment.. Benoît Paire. Quel regard tu portes sur lui ?
Déjà, il n’est pas petit, il est plus grand que moi (rires). Plus sérieusement, c’est un garçon très sympa. Je l’aime beaucoup et je trouve qu’il progresse vraiment bien en ce moment. Il a eu des hauts et des bas ces dernières années. C’est comme ça. Là, il a sorti un gros match contre Baghdatis. C’était un vrai test dans des circonstances difficiles. Chapeau à lui ! Ce sont des matches comme ça, des attitudes, des victoires comme celles‐là, qui te font gagner le respect des joueurs. Tu montres que ce n’est pas un hasard d’avoir atteint une demi‐finale (comme à Rome) ou d’avoir battu un membre du top 10. Il faut toujours prouver et c’est ce qu’il fait ici. J’espère qu’il va bien jouer, franchement, il mérite ! Par contre, il ne faut pas oublier de bosser.
Le fait qu’on dise qu’il puisse être un nouveau Federer… Qu’est‐ce que ça t’inspire ?
Attention, lui, c’est Benoît Paire. Tu ne peux pas être comparé à quelqu’un d’autre. Tu ne veux pas être comparé à quelqu’un d’autre. Ce n’est pas un cadeau de dire ça et il ne veut certainement pas entendre dire ces choses‐là. C’est important de faire son chemin. Alors, d’accord, sur la virtuosité, on peut regarder un peu. Mais c’est tout.
Quand on joue un qualifié, on essaie de mettre en place des choses particulières ?
Vous savez, un qualifié ne sert pas moins fort qu’un mec du tableau. Evidemment, ça dépend du qualifié que tu affrontes. Aujourd’hui, par exemple, j’ai essayé de ne pas faire de fautes, de jouer en avançant dans le court, d’être agressif, de ne pas lâcher mon service. Alors en cinq manches, quand tu mènes deux sets à zéro avec deux breaks d’avance, pourquoi pas, on peut essayer des choses. Mais je ne suis pas fan de ça. A mon sens, le travail est fait dans la phase de préparation. C’est comme à l’école : ce n’est pas pendant le test que tu vas tricher (rires). Sur le court, c’est trop tard pour changer des choses. Après, tu ajustes en situation, tu vois ce qui fonctionnes bien. Un revers long de ligne qui marche plutôt pas mal, tu le fais à nouveau et encore. Mais c’est tout.
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Publié le mercredi 29 mai 2013 à 20:39