Rafael Nadal est furieux. Et il le fait savoir. En conférence de presse, c’est d’une colère froide et contenue que le Majorquin s’est exprimé à propos de la programmation. Avec, au passage, un tacle sans sommation à l’organisation de Roland Garros. Quand un septuple vainqueur du tournoi vous renvoie dans les bâches, ça fait mal.
Rafael Nadal a battu Martin Klizan au deuxième tour de Roland Garros, 4–6 6–3 6–3 6–3, dans un match prévu en troisième rotation, hier. Il affrontera Fabio Fognini au troisième tour.
Rafa, un match difficile aujourd’hui. Les conditions n’étaient pas évidentes…
Les conditions sont les mêmes pour les deux joueurs. Ce n’est pas facile, c’est sûr. On a l’impression de redémarrer au premier tour. Et puis, avec ces conditions, en plus… Mardi, je me suis entraîné 30 minutes en indoor. J’ai fait une heure mercredi. Hier, j’ai simplement eu l’échauffement… En gros, je n’ai pas joué de match de tennis pendant trois jours. Ce n’est pas facile du tout. Après, aujourd’hui, j’ai manqué d’intensité au début de la rencontre. Mais j’ai eu une belle réaction dans le deuxième set. Dans l’ensemble, ce n’était pas fantastique, mais j’ai réussi à jouer quand même de la manière souhaitée le restant du match. J’ai mieux géré avec le temps. Quoi qu’il en soit, je suis content d’avoir passé ce tour. C’est surtout ça, le plus important. C’est important de gagner même dans ces conditions. Des conditions qui, je l’espère vont s’améliorer.
Tu penses que les conditions ont eu quelle influence sur ton match, aujourd’hui ? La manière dont le programme des matches, ces jours passés, a été établi, tu en penses quoi ?
J’aurais préféré d’autres conditions pour jouer. Mais on a celles qu’on a, que voulez‐vous, il faut s’adapter. Je n’ai pas joué mon meilleur match, mais, parfois, on joue bien et on perd quand même le premier set. Ca arrive. Il faut prendre la chose avec humilité, accepter de ne pas frapper la balle aussi bien qu’on le souhaite. Se concentrer à chaque instant. Mais, vous, vous en pensez quoi de la programmation ?
Moi, c’est votre avis qui m’intéresse.
Tout un chacun dans cette salle sait que ce programme, hier, n’était pas bon. C’est un sketch. Le Directeur du tournoi, les responsables… Ils prennent des décisions. Et, là, c’était de mauvaises décisions. Lorsqu’on met en place un programme, à 19h00, on connaît la météo du lendemain. Aujourd’hui, j’ai passé trois heures sur le court, pendant que mon prochain adversaire (Fabio Fognini) regardait la télé dans les vestiaires. Ce n’est pas juste. Il faudra que je sois prêt demain. Mais ce n’est pas comme ça que les choses devraient être. Les filles jouent leurs matches en trois sets, pour elles, ça ne fait aucune différence si elles jouent deux jours d’affilée. Pour nous, les garçons, c’est très différent. Alors, oui, leur excuse, c’est qu’il fallait faire jouer les matches de double. Mais, non, je suis désolé, les doubles, ils ont les 15 jours pour se disputer. C’est improbable. Ce n’est pas une excuse valable pour vous pondre un programme comme ils l’ont fait. J’espère juste qu’ils reconnaitront leur erreur. Je ne vais pas continuer à en parler, je vais faire office de méchant. Mais ce n’est pas juste.
Et physiquement, tu te sens comment ?
Je me sens bien. Mon adversaire sera certainement plus reposé, mais je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir pour être à 100% de mes capacités. Fognini, c’est un excellent joueur. Il s’améliore à chaque match, son jeu est de plus en plus solide, il est vraiment en progression et c’est un excellent joueur. Il va falloir que je sois meilleur qu’aujourd’hui pour gagner.
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Publié le vendredi 31 mai 2013 à 16:26