A Roland Garros, le tennis est un sport qui se joue à deux, et dans lequel Rafael Nadal gagne presque toujours à la fin. Bien que mis en difficulté par Almagro, le numéro deux mondial s’impose en trois sets et continue sa marche en avant vers la reconquête de son titre.
Almagro l’avait annoncé, il ferait tout pour bousculer Nadal, comme il l’avait réalisé à Madrid. Et la tête de série numéro 19 a tenu parole dès le début du match. Breakant d’entrée le service de Nadal et menant 3 jeux à 0, on se dit alors que Nadal pourrait concéder sa première manche dans le tournoi. C’était sans compter sur la volonté et le talent du Majorquin. Petit à petit, Rafa revient dans le match et entame son travail de sape. Il revient au score sans trembler, et les deux joueurs doivent alors disputer le tie‐break. C’est le moment (idéal) que Nadal va choisir pour hausser son niveau de jeu. Dominant largement les débats, il s’impose 7 points à 2 et s’adjuge la première manche.
Les deux joueurs repartent sur les mêmes bases. Almagro attaque, tente de diversifier son jeu, et s’appuie sur son revers. Nadal défend superbement bien, reste très solide, et fait jouer son adversaire. L’empoignade est belle, et le tie‐break est inévitable. Mêmes causes, mêmes effets : Nadal hausse son niveau de jeu, réussit six coups gagnants magnifiques, et remporte facilement ce tie break, 7 points à 3.
Mené deux manches à zéro, la mission semble impossible pour Almagro. Pourtant, il s’accroche courageusement, ne se décourage pas. Aucun des deux joueurs ne veut céder son service, et le match est intense. Mais les accélérations de Nadal sont toujours faites avec talent, et surtout, au moment propice. A 4–4 sur le service d’Almagro, Nadal hausse d’un ton et break son adversaire. Dès lors, le doute n’existe plus : Rafa ne tremblera pas, confirme le break, et remporte ce match.
Comme promis, Almagro a tout tenté. Mais face à ce Nadal là, cela ne suffit pas. Le numéro deux mondial n’a pas montré son visage le plus séduisant, ratant parfois des coups dont il n’a pas l’habitude. Mais sa domination est telle qu’il peut se le permettre. Le Majorquin n’est plus qu’à deux petits matchs de reconquérir son titre à Roland Garros. Au prochain tour, il rencontrera Djokovic ou Melzer. Mais quel que soit l’adversaire, il aura fort à faire face à ce monstre de puissance et de volonté.
Publié le mercredi 2 juin 2010 à 20:07