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Jo‐Wilfried Tsonga, le revers de la médaille

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Si le Français n’en­tre­prend une vraie remise en cause de sa tech­nique en revers, il pour­rait se priver du Top 5 et ainsi passer à côté d’une carrière encore plus exemplaire.

C’était en Mars 2010, Jo Wilfried Tsonga nous accor­dait une inter­view juste après son entraî­ne­ment à Toulon, la veille de la rencontre de Coupe Davis face à l’Allemagne. Et déjà nous lui expo­sions la problé­ma­tique de son revers, extraits :
Question : J’ai deux critiques à te faire, la première c’est ton revers.
Réponse de l’in­té­ressé : Pourtant, j’ai l’im­pres­sion de faire plus de fautes en coup droit ! Mais c’est vrai que je dois encore progresser. En même temps, je pars de telle­ment loin, de telle­ment très loin en revers…C’est une certitude…

Et bien cette certi­tude s’est un peu plus accen­tuée cette semaine à Bercy. Certes, pas face aux redou­tables Garcia Lopez et Seppi mais plus exac­te­ment face à Isner et surtout Federer. Si Jo réalise une saison réussie, il faut bien avouer que cette « carence » pour­rait être un obstacle pour tutoyer les sommets. Comme l’ex­plique Lionel Roux, dont on fait à GC/WLT l’un des favoris pour prendre la succes­sion de Guy Forget, Jo a deux petits points faible : le retour en revers et le passing toujours côté revers. 

On rajou­te­rait volon­tiers que le Français manque égale­ment de main et qu’il n’a pas entre­pris de travail tech­nique pour maitriser le revers coupé. Or le revers coupé est plus qu’u­tile, c’est quelque fois même une arme fatale. C’est surement pour cela que Rafael Nadal a appris à le maitriser pour parvenir aujourd’hui à l’uti­liser à bon escient et donc rajouter une corde à son arc.

L’autre vraie problé­ma­tique réside dans le fait que Jo Wilfried Tsonga n’est pas entouré d’un expert tech­nique. Il est donc évident qu’il ne pourra tout seul s’im­poser un programme effi­cace pour résoudre ce souci. Or, s’il est capable de temps en temps d’en­voyer un missile, il fait égale­ment des fautes de « débu­tant », fautes qui face à des joueurs comme Federer se payent « cash ». Pire, si on compare son coup à celui du Top 5, il est nette­ment en dessous de Nadal, Federer, Djokovic, Ferrer, Murray, Berdych. 

Sans vouloir mini­miser les perfor­mances de celui qui est le Français le plus combat­tant, le plus méri­tant, et le plus effi­cace, il est évident que c’est ce chan­tier qu’il faut prochai­ne­ment débuter si Jo veut tenter de remporter des titres majeurs. Or, mise à part la petite trêve de Noël, le temps sera compté pour le trico­lore. Progresser en revers, c’est aussi paral­lè­le­ment être moins dépen­dant de son service, du punch de son coup droit. 

D’ailleurs, on comprend aisé­ment pour­quoi Jo s’est souvent agacé ce dimanche, pour­quoi il n’ar­rê­tait pas de parler de sa posi­tion des mains, de cher­cher son ‘grip », le bon place­ment, bref de remettre souvent tout en cause quand il envoyait une balle hors du court ou dans le bas du filet. A Flushing, il avait fait même mieux tentant et réus­sis­sant quelques fois des passings à une « main » presque un aveu d’impuissance !

Avant de s’at­ta­quer ou pas à cette petite montagne, Jo sera donc en « tournée » à Londres avec les 7 autres meilleurs joueurs du Monde. C’est la deuxième fois qu’il parti­cipe aux Masters, une vraie récom­pense pour celui qui a atteint les demi‐finale à Wimbledon, a remporté deux titres (Metz, Vienne), et reste le trico­lore le plus régu­lier depuis qu’il a éclot à l’Open d’Australie en 2008 !

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