AccueilOpen d'AustralieDjokovic renverse Federer

Djokovic renverse Federer

-

Novak Djokovic domine Roger Federer en demi‐finale de l’Open d’Australie, 7–6(3) 7–5 6–4. 3 heures de jeu et une quali­fi­ca­tion pour sa quatrième finale de Grand Chelem : c’est carton plein pour Djoko. Il affron­tera Andy Murray ou David Ferrer en finale.

« Je dois entrer confiant sur le court, avoir la bonne atti­tude. C’est la seule chance que j’aie de battre Roger. Il n’y a pas d’autres moyens. Si tu rentres sur le court juste pour essayer de jouer ton meilleur tennis, tu ne mérites pas d’être là. Et, ce, pour la simple raison que l’issue du match n’aura rien de positif. »

On pour­rait en rester à ces mots de Novak Djokovic, avant la rencontre, tant l’état d’esprit affiché concorde avec son compor­te­ment sur le court. Aujourd’hui, Novak peut être « confiant » quand il affronte Roger. Il sait pouvoir le battre, dès lors qu’il l’oblige à rester dans une filière longue, en fond de court. « Federer est un joueur très agressif, peut‐être le plus agressif du circuit. Il faut donc être patient, varier son jeu et le sortir de sa zone de confort. » La recette du Serbe est claire et, ce jeudi, elle a accouché d’un plat certai­ne­ment étoilé.

Un début de match à l’avantage de Djoko, un Roger en diffi­culté sur son revers… Le premier s’appuie sur le revers du second, le second remet la balle au centre, le premier décale, le second court. Même si les débats s’équilibrent peu à peu, le Serbe semble assez frin­gant et le Suisse en‐dedans. C’est au tie‐break que ça se joue : le plus solide l’emporte 7–6(3), Novak Djokovic empoche la première manche.

La seconde commence de même. Mais Federer se réveille et son jeu offensif se met en place. Breaké d’emblée, il débreake dans la foulée et prend le service adverse. Ca joue, dans ce cœur de deuxième set, ça joue et c’est le Suisse qui mène les débats. Mais il ne parvient pas à prendre l’avantage. C’est, au contraire, Novak qui se procure des balles de débreak. Ce qui devait arriver arrive : après en avoir sauvé son content, Roger cède et laisse son vis‐à‐vis revenir. On retombe dans les schémas du première manche : le Serbe est indé­bou­lon­nable. Break, puis jeu et deuxième set, Mister Djokovic, 7–5.

Est‐il utile de parler du troi­sième ? Un break précoce pour Novak, quelques retours de flamme pour Roger, mais la messe était dite. Novak Djokovic s’impose 7–6(3) 7–5 6–4,en 3 heures de jeu. Djokovic plus fort, Federer en retrait. Djokovic, solide dans sa filière, quand Federer ne parvient pas à retrouver la sienne, celle mise en place avec Annacone. Une filière offen­sive, une filière agres­sive, mais peut‐être pas encore mûre. 

« Djokovic a le talent pour tester Federer. Ces deux joueurs jouent vrai­ment très bien, et l’un tout autant que l’autre est capable de remporter le tournoi. Pour que Djokovic gagne cette demi‐finale, il faut qu’il prenne le dessus rapi­de­ment, en trois ou quatre sets. » Explications, signées Bolletieri, avant la rencontre, qui semblent visionnaires. 

Ce tournoi est assez renver­sant : une finale de Grand Chelem, sans Federer, ni Nadal, ça n’était pas arrivé depuis l’Open d’Australie 2008. Mieux, c’est seule­ment la deuxième fois que ça arrive depuis Roland Garros 2005. Alors, passage de relais ou erreur de l’histoire ? Ni l’un, ni l’autre. Nadal reviendra, Federer égale­ment. Il faut juste compter avec un troi­sième homme.

(Source : Eurosport)