Inespérée au début de la quinzaine, la présence de Lucas Pouille dans le dernier carré redonne le sourire au tennis français. Mais pour rejoindre sa première finale de Grand Chelem, le Nordiste devra se défaire de Novak Djokovic qui a pu se reposer après l’abandon de Kei Nishikori. Présentation.
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Dans le football, il est d’usage d’utiliser l’expression « choc psychologique » lorsqu’un club change d’entraîneur. Visiblement, le changement de staff opéré à l’intersaison par Lucas Pouille porte également ses fruits. Après six ans de collaboration, le Nordiste a décidé de se séparer d’Emmanuel Planque et d’appeler Amélie Mauresmo. Loin d’avoir révolutionné le jeu du natif de Grande‐Synthe, l’ancienne numéro 1 mondiale a su lui redonner confiance et le sourire. Depuis le début de la quinzaine, le Tricolore ne cesse de dire qu’il se sent « plus léger » afin de prendre du recul sur les événements.
Pouille : « Il fallait prendre un nouveau départ pour ouvrir les yeux »
Après une année 2018 cauchemardesque et deux ans où il a accumulé les déceptions dans les grands rendez‐vous (Grands Chelems et Masters 1000), Lucas Pouille démontre qu’il n’avait rien perdu de son tennis avec des belles victoires sur Borna Coric et surtout Milos Raonic. Un retour en forme qui vient aussi d’une remise en cause comme il l’a expliqué au journal L’Équipe : « Je ne prenais plus de plaisir alors que c’est la raison pour laquelle j’ai commencé à jouer au tennis. Il fallait absolument retrouver ça. Ne plus jamais avoir les attitudes que j’ai pu avoir dans les entraînements ou les matchs. J’étais tellement énervé et frustré que j’allais au conflit avec Manu (Planque), je ne cherchais même pas à comprendre et à avancer. Il fallait prendre un nouveau départ pour ouvrir les yeux. »
Après avoir puisé face à Medvedev, Djokovic s’est économisé
Cette première demi‐finale dans un Majeur est un bonus, surtout face à Novak Djokovic. Le numéro 1 mondial a profité d’un quart de finale express puisque Kei Nishikori a abandonné à 6–1, 4–1. Après deux matchs où il avait connu des passages à vide, le Serbe a pu se reposer et recharger les batteries avant le sprint final. Pas forcément une bonne nouvelle pour le poulain d’Amélie Mauresmo. Néanmoins, face à Denis Shapovalov et surtout Daniil Medvedev, le Djoker a donné quelques signes de faiblesses en cédant à chaque fois un set. Face au Russe, il est surtout apparu très fatigué. Mais dans l’emballement final, Novak Djokovic reprend toujours ses habits de lumière.
Poulet, poulie, pouyé… Quand les Australiens galèrent à prononcer le nom de @la_pouille ???????????? #HomeOfTennis #AusOpen pic.twitter.com/LGMHHdIZ9P
— Eurosport.fr (@Eurosport_FR) 24 janvier 2019
Publié le jeudi 24 janvier 2019 à 19:01