Consultant spécial pour le journal L’Équipe durant la quinzaine australienne, Mats Wilander a forcément été interrogé sur le cas Novak Djokovic. Touché aux abdominaux, on ne sait toujours pas si le numéro 1 mondial sera à 100% face à Alexander Zverev en quarts de finale ce mardi et s’il aura les moyens de décrocher un 18e titre du Grand Chelem. Le Suédois livre son analyse de la situation.
« Je ne dirais pas que Novak Djokovic est plus nerveux depuis qu’il a remporté son dix‐septième titre en Grand Chelem, il y a un an, à Melbourne. En revanche, il est probablement plus sensible à la situation. Je dirais, plus inquiet qu’il l’était à l’époque. Pourquoi ? Parce que je pense qu’il prend conscience du temps qui passe, en sa défaveur. Déjà, le Covid a changé la donne, en forçant à l’annulation de Wimbledon. Un titre potentiel en moins à son palmarès. Ensuite, il y a eu cette incroyable disqualification à l’US Open, suivie de sa sèche défaite contre Rafa Nadal à Roland‐Garros. Vu de l’extérieur, il n’y a pas lieu de s’affoler. Théoriquement, il a encore plein d’années devant lui pour dépasser Federer et Nadal au sommet du Grand Chelem. Mais, en son for intérieur, il se dit sans doute que ça fait pas mal d’occasions qu’il laisse filer. N’oublions pas qu’avant la pandémie, il était littéralement invincible. »
Publié le lundi 15 février 2021 à 18:21