Rafael Nadal s’est qualifié pour sa septième finale à Roland Garros. Le tenant du titre n’a laissé aucune chance à un David Ferrer emprunté. Une victoire 6–2 6–2 6–1 qui laisse présager d’un dimanche radieux pour le clan Nadal…
Rafa, comment te sens‐tu depuis le début du tournoi ? Quels sont les points sur lesquels tu t’appuies ?
Je joue très bien de ma ligne de fond de court depuis le début du tournoi. Je ne fais qu’un minimum d’erreurs. Là, après le premier set, j’ai très bien servi. D’ailleurs, depuis mon premier match contre Bolelli, je sers très bien. J’ai un bon pourcentage de premières, je varie énormément. Et puis je suis aussi très agressif avec mon coup droit. Alors, il faut un peu de chance pour conserver son service, pour ne pas être breaké. Mais je suis content de ce secteur du jeu depuis le début de la quinzaine.
Il n’y avait pas grand monde dans les tribunes, au début… Ca t’a perturbé ?
Je ne pense pas que l’heure soit très appropriée. 13 heures, ça fait un peu tôt, à mon avis. C’est pour ça, certainement, qu’il y avait des sièges vides. Depuis le début, j’ai toujours joué avec des tribunes bien garnies. Là, ce n’était pas le cas au début, mais ça n’est pas du tout décevant. C’est juste l’horaire qui est un peu tôt. A quelle heure commençait‐on les autres années ? Ce n’était pas 14 heures, plutôt ? Non ? Ah bon, je croyais. Quoi qu’il en soit, à la fin du match, c’était rempli ! (Rires)
Qu’est-ce que tu peux dire de l’adversité, ici, à Roland Garros ? Aujourd’hui, tu mets 6–2 6–2 6–1 au sixième joueur mondial…
L’adversité a toujours été très forte, ici. D’ailleurs, je ne peux pas m’attendre à ce qu’elle soit faible et, cette année, moins forte que les précédentes. Je pratique un niveau de tennis très élevé sur terre battue, c’est ce qui explique mes résultats, avant tout. En 2008, c’était un peu similaire. Pour avoir ces résultats, il faut être plus fort que les autres et pouvoir s’appuyer sur des éléments clefs. Aujourd’hui, j’ai très bien servi, par exemple, alors qu’en début de match, c’était David qui jouait mieux que moi. Quand l’un de ces éléments lâche, il faut s’appuyer sur un autre. Et puis il faut aussi que les éléments tournent en votre faveur. Mais, cette année, ma saison sur terre est quasi‐parfaite. On verra bien ce que nous réservera la finale, dimanche, contre le numéro un ou le numéro trois mondial…
Tu atteins la finale sans perdre de set une nouvelle fois…
Je ne pense pas à atteindre la finale sans perdre un set. J’espère jouer un bon match, surtout, dimanche. Avec l’expérience, les difficultés et l’âge, je sais que l’on peut se sentir bien et finir par perdre ; et se sentir mal, quelques fois, mais gagner quand même. Je veux surtout aborder la finale dans les meilleures conditions. Et, l’important, c’est de gagner.
Toi, Djokovic et Federer avez remporté 26 des 28 derniers Grands Chelems. C’est unique dans l’histoire ! Qu’en pensez‐vous, par rapport aux autres périodes du tennis ?
Oh, je pourrais paraître arrogant en vous répondant… Il faut poser la question à d’autres personnes ! (Rires) En tout cas, moi, c’est ma réponse ! (Sourire)
Votre envoyé spécial à Roland Garros.
Publié le vendredi 8 juin 2012 à 17:46