AccueilNadal : "On peut tout entraîner chez un joueur"

Nadal : « On peut tout entraîner chez un joueur »

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Visiblement très satis­fait de son match du jour face à Dominic Thiem, Rafael Nadal s’est présenté avec le sourire en confé­rence de presse. De bonne humeur, le numéro 1 mondial a reconnu qu’il était content de son niveau de jeu, mais reste prudent pour la suite du tournoi. L’Espagnol évoque égale­ment le futur de son vaincu du jour, qu’il prédit brillant.

Rafa, vous devez être content de votre perfor­mance aujourd’hui ! Vous avez très bien joué.
Merci beau­coup. Oui, je suis content. C’était un match dange­reux, avec un adver­saire dange­reux. Voilà, j’ai bien joué. J’ai joué comme je voulais le faire. Dominic a des coups très puis­sants, mais j’ai bien résisté en défense. Quand il fallait bien défendre et tenir les échanges, je l’ai bien fait. Et pareil en attaque, j’ai aussi été agressif. Je suis égale­ment monté au filet plusieurs fois. Bref, je suis content.

Il semble que vous ayez trouvé votre rythme plus vite que l’an passé ici à Paris, non ?
Chaque année est diffé­rente. Je suis content de mon niveau aujourd’hui. Mais ça ne veut rien dire. L’année dernière, j’avais connu des débuts diffi­ciles mais j’avais était capable de bien jouer aux moments où il fallait que je le fasse. Aujourd’hui, je devais bien jouer. Je l’ai fait. C’est positif. Mais après‐demain, un nouveau match diffi­cile m’attend.

D’où vous vient cette faculté à vous battre jusqu’au dernier point, tout le temps, et à prendre les points les uns après les autres ?
C’est l’en­traî­ne­ment, c’est l’édu­ca­tion et, ce, depuis le plus jeune âge… Vous savez, vous pouvez tout entraîner chez un joueur. Le physique, le mental, les qualités morales, le carac­tère. Vous essayez, vous essayez, vous essayez, jusqu’à ce que ça rentre et que vous ayez profon­dé­ment intégré ce que vous devez inté­grer. C’est aussi comme ça que j’ai pu revenir de mes bles­sures, comme de situa­tions diffi­ciles en match, voire dans un point. Et puis, il y a l’exemple égale­ment : si votre père vous dit de vous battre jusqu’au bout, sur chaque point, et que, dans le même temps, vous le voyez posé devant la télé à longueur de journée, je pense que c’est plus diffi­cile pour vous, lorsque vous êtes jeune, de comprendre son message.

A votre avis, quel peut être le futur de Dominic Thiem ?
C’est toujours la même chose, pour tout le monde. Pour moi c’était pareil quand j’avais 16 ou 17 ans. Je savais que j’aurai mes chances d’être dans le top si je conti­nuais à progresser. Pour Dominic, c’est donc pareil, même si je pense qu’il est encore mieux que moi lorsque j’avais 16 ou 17 ans. Il sert déjà très bien, il a beau­coup de puis­sance en coup droit et en revers. Je n’avais pas un aussi bon service à 17 ans. Mais voilà, la clé, c’est de conti­nuer à progresser, conti­nuer à s’en­traîner aussi dur qu’a­vant. Après, j’ai 28 ans, Novak et Andy 27 ans, Roger 32 ans je crois : il faut bien qu’une nouvelle géné­ra­tion arrive parce que dans 10 ans, on ne sera plus là ! Dominic va arriver au top d’ici peu de temps. Il aura ses chances de devenir une star et pourra même se battre pour le titre ici.

Votre envoyée spéciale à Roland Garros