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Kasatkina, des confes­sions où il est beau­coup ques­tion d’argent

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Les confes­sions de Behind The Racquet sont souvent poignantes car elles parlent souvent de psycho­logie, plus de tactique ou de tech­nique. Celles de la joueuse russe Daria Kasatkina, dont on connaît bien le parcours à We Love Tennis, ne dérogent pas à cette règle. On y apprend comme beau­coup de joueuses qu’elle a voulu arrêter le tennis et qu’elle cherche une voie grâce au soutien d’une psycho­logue, même si vous le verrez il est beau­coup ques­tion d’argent. Sans faire de clichés, c’est un sujet plus que central chez les joueuses des « pays de l’Est ».

« J’ai terminé 2018 dans le Top 10. Le début de 2019 a été très diffi­cile car tout le monde avait des attentes élevées. Pendant ce temps, je m’étais séparé de mon entraî­neur et de la plupart de mon équipe. Je n’avais pas de parte­naires d’en­traî­ne­ment donc je ne pouvais pas bien me préparer pour les matchs. J’étais seule, voya­geant à des tour­nois avec seule­ment mon frère. J’étais perdu. ⁣⁣Je voulais faire une pause. Mais j’ai dû jouer des tour­nois obli­ga­toires à cause de mon clas­se­ment. Si je déci­dais de ne pas parti­ciper à ces événe­ments, je devais payer des amendes énormes. J’ai donc continué à jouer mais je tombais en « panne ». ⁣⁣Le tennis est l’un des sports les plus diffi­ciles car vous êtes seul. Notre saison est plus longue que la plupart des autres sports et nous ne sommes pas en sécu­rité finan­cière. Si vous ne jouez pas de tour­nois, vous ne gagnez pas d’argent. Si vous ne jouez pas bien lors des prin­ci­paux événe­ments, vous devez gagner de l’argent ailleurs pour jouer encore plus de tour­nois. À un moment donné, vous tombez en « panne ». La plupart des joueurs profes­sion­nels arrivent à un point où ils ne peuvent plus le faire. Je me deman­dais si je voulais arrêter. Mais alors je me suis dit : « Si je veux arrêter main­te­nant, que vais‐je faire ? » Tous ces doutes dans votre tête vous rendent fou parce que vous aimez ce que vous faites mais vous êtes constam­ment épuisée. Je savais que si j’ar­rê­tais puis que je chan­geais d’avis, il serait très diffi­cile de main­tenir mon jeu. Ces pensées m’ont brisé.⁣ »

Si l’in­tros­pec­tion a du bon, certains obser­va­teurs ont aussi noté que si Daria a autant progressé à un moment, elle le devait aussi surement à un entou­rage plus que profes­sionnel qui ne suppor­tait plus la « présence » fami­liale autour de la championne. 

Si comme elle le dit le tennis est un sport diffi­cile, se déta­cher de l’emprise fami­liale quand on devient une top player’s peut aussi consti­tuer une forme d’épa­nouis­se­ment personnel. Ce n’est pas la voie choisie pour l’ins­tant par la cham­pionne russe.