Issu des qualifications, Julien Benneteau est passé à un point de signer l’exploit du jour face à Feliciano Lopez (6−3 4–6 7–6(0)). Après la rencontre, le Bressan a expliqué la difficulté à digérer ces défaites.
Julien, il n’a pas manqué grand‐chose…
C’est vrai que ça se joue à rien… J’ai réussi à me procurer l’occasion de me mettre en situation de gagner (balle de match à 5–4 au troisième set, ndlr). Je n’y suis pas parvenu… Il a un peu mieux joué que moi à la fin du troisième set. C’est aussi normal, car ces derniers mois, j’ai peu de victoires sur le circuit principal mais plus en Challengers ou dans les qualifications. J’étais malmené dans le premier set, je suis opportuniste dans le deuxième et malgré un break concédé dans le troisième, j’arrive à revenir. Sur la fin du match, je pense que je paie les efforts faits dans la tête pour tenir et avoir des opportunités, qui contre lui, sont très difficiles à concrétiser à cause de son arme, le service.
C’est toujours difficile à dire, mais est‐ce une défaite encourageante ?
Il faut arriver à la prendre comme ça… Avec ce que j’ai vécu, à savoir ma blessure et ma tentative de retour où je suis pratiquement reparti de zéro l’année dernière ainsi que mon âge (35 ans), les déceptions sont plus dures à surmonter. J’ai du mal à me dire que c’est une défaite encourageante, même si dans les faits cela peut être le cas. Je me suis prouvé que face à un mec du Top 30, et qui joue très bien en indoor, je réponds présent aussi bien physiquement que tennistiquement. Après, il faut arriver à faire les bons choix dans les moments cruciaux. Quand on n’arrive pas à le faire, à mon âge, c’est décevant et frustrant…
Est‐ce que tu t’es fixé une limite si jamais tu ne reviens pas dans le Top 100 ?
Pour être franc, je n’en ai aucune idée. Si j’avais eu un partenaire fixe en double, avec qui j’aurais commencé l’année et joué la victoire dans les Grands Chelems et la qualification au Masters, je n’aurais pas abandonné le simple, mais mon programme aurait été différent. La priorité aurait peut‐être été mise dessus, au moins pendant un an. Aujourd’hui, ce n’est pas le cas. J’ai établi un programme pour me donner plus de chances en simple, en jouant des Challengers. Je ne me suis pas fixé de « deadline », que ce soit en terme de classement ou de temps dans la saison. Après, il y a peut‐être des décisions qui se feront naturellement dans un sens comme dans un autre en fonction des faits, de mon classement en simple ou en double et de ma santé. Je n’ai pas de plan défini. J’essaie de tout concilier, en jouant le simple et le double avec des mecs que j’aime bien. Je pense avoir construit un calendrier cohérent pour réintégrer le Top 100 et être dans les tableaux de Grand Chelem. J’ai déjà beaucoup voyagé dans ma carrière et désormais, j’ai une famille.
Il te manque l’enchaînement des matchs ?
À ce niveau là, oui. Cela fait deux fois de suite que je perds 7–6 au troisième (7−6 contre Gleb Sakharov au Challenger de Quimper et 7–6 contre Feliciano Lopez à Montpellier, ndlr). Les conséquences sont identiques, mais les causes sont différentes. Il faut que j’arrive à rejouer plusieurs semaines de suite dans de tels tournois.
De votre envoyé spécial à Montpellier
Publié le mercredi 8 février 2017 à 19:26