Rafael Nadal est revenu sur sa qualification pour le finale en conférence de presse. L’Espagnol qualifie cette victoire de « fantastique » même s’il estime n’avoir pas assez bien joué. Interview.
Rafa, quelques mots sur ce match…
C’est une fantastique victoire contre un excellent adversaire. C’est super pour moi d’être en finale pour le début de la saison sur terre. Ce résultat est donc très positif. Après, sur le plan du jeu, j’ai trop souvent joué trop court. J’ai également fait plus de fautes que d’habitude, surtout dans le deuxième set. Dans ce set justement, j’ai plusieurs fois manqué des occasions de revenir en faisant de grossières erreurs. Et je vous avoue qu’à 4–1 et même à 4–2 (Ndlr, lorsqu’il efface un de ses deux breaks de retard), je pensais plus au 3e set qu’autre chose. Il y avait eu de très longs jeux, c’était très éprouvant physiquement, j’étais un peu fatigué. Lui aussi en même temps. Je me préparais donc à être prêt pour le début du 3e set.
Qu’est‐ce qui justement vous a permis de gagner ce 3e set 6–1 ?
Je devais changer des choses. Et j’ai réussi à être plus agressif, j’ai joué plus dans le court. Et puis surtout, je variais bien mes zones en le faisant bouger. Ce n’est pas évident contre Andy, il joue parfois 2 mètres derrière sa ligne, on part dans de longs rallies. C’est dur de gagner un point. Parfois, vous frapper 4–5 fois et vous avez l’impression d’en être toujours au même point. La construction n’est pas évidente.
Andy a semblé à l’aise dans l’échange assez fréquemment, comment l’expliquez‐vous ?
Je l’ai aidé à bien se sentir, mes coups n’étaient pas assez bons. Et puis assez souvent, je lui ai laissé des chances de revernir dans le point. Moins dans le 3e set. J’ai bien changé mes directions de jeu dans ce set‐là. C’est ce que je vais devoir faire lors de mes prochains tournois. Parce que sinon, certes je suis compétitif et je peux gagner, mais j’aurai des matches très difficiles.
Andy a été très bon sur ce match. Cela vous étonne ?
Il a un incroyable potentiel. Et il n’y a pas de raisons pour qu’il ne joue pas bien sur terre. Il peut très bien jouer sur cette surface. Il sert bien, bouge bien, il contrôle très bien ses frappes et possède en plus un excellent revers. Je pense qu’il peut être très bon sur terre. Lui‐même le sait. Et puis il n’a pas non plus fait une très bonne tournée américaine, il a faim de victoires. C’est aussi pour ça qu’il était en demie ici.
Souvent vos adversaires craquent physiquement dans le 3e set. Vous non. Est‐ce que ça vous met en confiance pour les matches en 5 sets à venir ?
C’est plus facile de gagner des matches en trois sets gagnants qu’en deux sets. Les meilleurs joueurs ont plus de chances de l’emporter dans un tel format. Je m’explique. En 2 sets gagnants, une erreur peut entraîner un break et un break la perte d’un set. Tout de suite, on est sous pression. En 5 sets, on a plus de temps. Quand au physique, tout le monde est fort physiquement. Je le suis, mais Federer, Djokovic, Ferrer ont aussi un physique incroyable. Tous ceux‐là mais également tous les autres joueurs. On s’entraîne tous 3–4 heures par jour, c’est impossible de ne pas être « fit ».
Un mot sur David Ferrer, votre adversaire de demain ?
Il a réussi un fantastique début de saison. Il est encore invaincu sur terre. Il m’a battu en Australie. Il est très dangereux. Je vais devoir très bien jouer pour espérer l’emporter.
De votre envoyée spéciale à Monte‐Carloe
Publié le samedi 16 avril 2011 à 20:24