AccueilNadal, c'est indescriptible

Nadal, c’est indescriptible

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Tout simple­ment impé­rial. Rafael Nadal a maîtrisé pour la deuxième année de suite Dominic Thiem en finale, cette fois en quatre sets 6–3, 5–7, 6–1, 6–1 en 3h01 de jeu. L’Espagnol continue d’écrire sa légende en rempor­tant ainsi son douzième titre à Roland‐Garros.

Les chances de victoire de Dominic Thiem étaient infimes, mais il y avait quelques raisons d’y croire. Surtout lorsque la partie a démarré sur des bases impres­sion­nantes, les deux hommes se rendant litté­ra­le­ment coup pour coup. Des bases extrê­me­ment intenses avec des rallyes de cinq ou dix coups, remportés bien évidem­ment par Nadal, mais aussi par l’Autrichien. Très bien dans cette finale, c’est d’ailleurs lui qui brea­kait le premier. A 2–2, il conver­tis­sait sa deuxième occa­sion pour faire la course en tête. Mais comme souvent, le Majorquin a réagit dans la foulée. Un débreak, et les espoirs de première manche se sont envolés pour l’Autrichien, qui concé­dait quatre jeux de suite pour se retrouver mené 6–3. A ce moment de la finale, impos­sible d’ima­giner le 4ème mondial revenir, tant il avait donné dans ce set, sans avoir le moindre espoir de le remporter. Le niveau de jeu a ensuite baissé en terme d’in­ten­sité, ce qui a profité à Thiem, plus solide sur ses mises en jeu. 7–5 après plus d’une heure de jeu, et la partie était relancée. Ce n’était que le second set concédé par Nadal dans ce tournoi, et le premier en finale depuis 2014.

Le rouleau‐compresseur s’est enclenché

Il y a donc eu de l’es­poir, le temps de la pause avant d’at­ta­quer le troi­sième set. Puis très vite, le public du Chatrier a compris. Nadal, plus incisif, plus agressif, rempor­tait les onze premiers points de cette manche, enter­rant complè­te­ment Dominic Thiem. Rapidement mené 3–0, le protégé de Nicolas Massu n’a pas vu le jour, concé­dant ce set sur le score sec de 6–1. A ce moment‐précis, le tenant du titre semblait plus proche que jamais d’un douzième sacre. Au‐delà du jeu, la donne semblait aussi physique pour l’Autrichien. Après sa demi‐finale sur deux jours contre Novak Djokovic, il n’a pas eu les ressources néces­saires pour tenir sur la longueur. Le dernier set a été une forma­lité pour Nadal, brea­kant une nouvelle fois d’en­trée, et ne lâchant plus sa proie. Une nouvelle glis­sade sur l’ocre pari­sien, symbole de l’émo­tion de ce succès pour Rafael Nadal qui s’est imposé 6–3, 5–7, 6–1, 6–1 en 3h01 de jeu. Les mots nous manquent pour décrire ce douzième sacre de l’Espagnol, tant il est invrai­sem­blable de gagner autant de fois un Grand Chelem. Mais le roi de la terre battue est dans son jardin Porte d’Auteuil, et quelle que soient ces diffi­cultés avant l’échéance, il reste intrai­table au moment venu.