Le numéro sept mondial avance masqué. Après une année 2009 où il s’est révélé, le Suédois est plutôt imprévisible en 2010. A deux semaines de retrouver la terre battue de ses exploits, où en est vraiment Robin Soderling ?
Robin Soderling est né aux yeux du monde un 31 mai 2009. Ce jour‐ là, il sort d’un relatif anonymat pour le grand public, puisque jamais encore il n’avait atteint les huitièmes de finale d’un Grand Chelem. Il réalise ce que personne n’avait réussi jusqu’alors : faire chuter Rafael Nadal à Roland Garros. 25ème mondial avant le tournoi, le Suédois va alors surfer sur cette victoire et s’installer confortablement dans les 10 meilleurs joueurs mondiaux. Il avait finit la saison 2009 en boulet de canon, jouant notamment les troubles fêtes aux Masters.
Il se savait donc forcément attendu en 2010. Son début de saison, très irrégulier, nous aura appris une chose : Soderling est capable du meilleur comme du pire. Capable de remporter le tournoi de Rotterdam entre deux éliminations très prématurées contre Granollers à l’Open d’Australie où Llodra à Marseille. Des faux‐pas qui ne l’empêchent pas de réaliser un début de saison encourageant dans l’ensemble, atteignant notamment les demi‐finales à Miami et Indian Wells. En Californie particulièrement, il réalise une performance de haute volée face à Andy Murray, réussissant un premier set parfait (6−1, 7–6).
Ses débuts sur terre battue confirment cette bonne impression : le Suédois au caractère bien trempé se hisse en finale à Barcelone, et ne s’incline que face à un Verdasco en grande forme (6−3, 4–6, 6–3). D’ailleurs, lui‐même confie à ce moment se sentir dans une forme prometteuse : « Jusque là, je sens que je joue mieux sur terre battue que la saison passée. L’an passé, je n’avais pas commencé aussi bien. Je me souviens que ça m’avait demandé beaucoup d’efforts de jouer ici à Barcelone et à Monte Carlo. Je crois que je peux jouer encore mieux « . Des mots qu’il n’est pas parvenu à confirmer à Rome, éliminé sans gloire par Wawrinka dès son deuxième match (6−3, 6–2).
Au repos suite à cette élimination, Soderling est de retour cette semaine à Madrid. Il devra se méfier de Nicolas Almagro pour son entrée en lice ce mercredi. Menant par trois victoires à une face à l’Espagnol, il avait du s’incliner lors de leur dernière confrontation sur terre battue. Mais même en cas de défaite prématurée, n’enterrez pas trop vite le Suédois. Réputé avant ses exploits tennistiques pour son comportement parfois antipathique, le Suédois n’est jamais aussi dangereux que dos au mur.
Publié le mardi 11 mai 2010 à 12:18