AccueilATPATP - Rolex Paris MastersMonfils : "J'ai perdu une année"

Monfils : « J’ai perdu une année »

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Gaël Monfils n’a pas mâché ses mots à l’issue de sa défaite rocam­bo­lesque contre Benoit Paire. En confé­rence de presse, le Parisien estime tout simple­ment qu’il s’agit de sa plus mauvaise saison…

6–2 4−0… Que se passe t‑il ?

« Je suis un peu trop gentil… Je lui redonne un peu. Il commence à se faire siffler et ça me gave car il joue bien. Il prend sa chance et il joue bien. Le fait de l’avoir relancé lui a permis de mieux jouer. Il a pris confiance et j’ai été moins agressif. C’est un peu à l’image de ma saison… »

Bercy est toujours l’occasion des bilans, quel est le votre ?

« Je n’ai pas assez bien joué dans les Masters 1000. C’est ma plus mauvaise année en Grand Chelem à cause de plusieurs choix. Je ne suis pas mécon­tent de finir cette saison. J’ai trouvé un bon entraî­neur (Mikael Tillström, ndlr) et je le dis si vite car il m’apporte beau­coup. J’ai trouvé une forme de travail qui me convient. Je veux arriver prêt physi­que­ment et menta­le­ment dans les Grands Chelems bien évidem­ment, mais aussi dans les Masters 1000. Je dois avoir plus qu’une demie à Monte‐Carlo. Cette année je n’ai pas fait les bons choix. Je m’en veux. Il y a pleins de choses que j’ai sur le cœur de cette année. C’est une saison de regrets car je trouve que j’ai régressé… C’est chiant car il ne me reste pas énor­mé­ment de temps et j’ai perdu une année. »

C’est une année à oublier…

« C’est la saison où j’ai pris le moins de plaisir à jouer. Je prie tous les jours pour ne jamais la recom­mencer. C’était une année compli­quée aussi bien dans ma vie person­nelle que sur le terrain… »

Quels sont ces regrets ?

« J’ai mal géré la prépa­ra­tion, les entraî­ne­ments ou mes choix de tour­nois… La gestion a été très mauvaise, si ce n’est la plus mauvaise, et j’insiste, de ma carrière. Même seul je me débrouillais mieux. »

Pouvez‐vous nous expliquer…

Tout est un peu mélangé dans ma vie et je n’aime pas rentrer dans les détails. J’en veux unique­ment à moi. J’ai donné des mauvaises infor­ma­tions à Gaëtan (Olivier, son prépa­ra­teur physique). À chaque fois on a l’impression que je ne travaille pas beau­coup, or je travaille énor­mé­ment mais trop en speed. Je pense que je dois moins travailler dans l’urgence. Des choses de la vie m’ont fait grandir. C’est chiant à dire, mais de temps en temps, un joueur doit s’écouter. Ecouter son coach est impor­tant. Quand un coach vient et ne me connaît pas trop, on me met tout de suite la faute dessus. Et moi, j’ai envie d’écouter ! J’ai quand même un certain mode de fonc­tion­ne­ment et le coach doit s’y adapter, tout en donnant sa direc­tion. Un exemple : j’ai l’impression de m’être plus entraîné physi­que­ment que tennis­ti­que­ment. Et ça, ce n’est pas moi… »

De votre envoyé spécial à Bercy

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