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Federer : « Le tennis sur gazon, une histoire de réaction »

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Un peu plus de deux mois après sa finale gagnée à Miami face à Rafael Nadal, Roger Federer fait son grand retour à l’oc­ca­sion du tournoi de Stuttgart. Fort de ses 18 titres en Grand Chelem et d’un début de saison presque parfait, le Suisse a volon­tai­re­ment zappé la saison de terre battue afin d’être affuté sur gazon avec en ligne de mire Wimbledon et la possi­bi­lité d’un 19ème titre majeur. Il se confie à deux jours de son premier tour. Extraits.

Sur le fait de zapper la saison sur terre battue …
« Faire une pause aide le corps à récu­pérer. Ça permet aussi de se libérer l’es­prit, de faire le vide. C’est une immense joie de revenir après. Tu joues enfin ton premier match, après des entraî­ne­ments très durs. C’est ce que tu veux. On peut faci­le­ment perdre la flamme de la moti­va­tion quand on joue trop. Pour ma part, je ne perdrai plus cette flamme car je ne jouerai plus autant qu’a­vant. Il faut trouver le bon équi­libre entre l’en­traî­ne­ment, les matches et les pauses. »

Sur sa moti­va­tion intacte à 35 ans …
« Pour moi le tennis c’est toute ma vie. J’ai atteint le niveau que je voulais ces dernières semaines, ces derniers mois à l’en­traî­ne­ment. Je peux enfin rejouer des tour­nois. Je suis impa­tient. J’ai le bon état d’es­prit. Je prends beau­coup de plaisir à jouer des matches, à m’en­traîner. J’adore la sensa­tion de réus­site, voyager à travers le monde, rencon­trer des gens, jouer devant des suppor­ters, décou­vrir d’autres cultures. C’est un privi­lège de faire tout ça avec ma famille. C’est pour ça que j’aime tant le tennis. »


Sur la saison de gazon qui débute …

« La saison sur gazon est courte et très intense. Je ne vais pas beau­coup changer mon jeu. Le plus gros chan­ge­ment sera de s’ap­puyer davan­tage sur le service‐volée. Je pense que je suis plus dange­reux quand je joue offensif que je varie vrai­ment mon jeu. Ce sera un peu diffé­rent à Wimbledon, par rapport à la taille des courts et à l’herbe. Le tennis sur gazon, c’est avant tout une histoire de réac­tion. Je me consi­dère comme un joueur qui anti­cipe plutôt bien. Après ma pause, je dois travailler pour que ça rede­vienne naturel. Comment sauver une balle de break ? Comment obtenir une balle de break ? Je dois à nouveau m’adapter à ça. Mais j’ai bon espoir de bien jouer ici, à Stuttgart. »

Sur ses objec­tifs de la fin de saison …
« Wimbledon est mon grand objectif de la saison. Je le savais déjà en commen­çant l’année. La victoire de Rafa à Paris n’y change rien. C’était mon but et c’est sympa de voir que ces objec­tifs peuvent être réali­sables. Bon, ce n’est pas idéal pour moi, Rafa va arriver à Wimbledon avec une grosse confiance. »


Sur la gestion de son corps …
« J’ai arrêté tous les sports dange­reux. Le risque de bles­sure était trop impor­tant. Mais ce n’est pas un souci pour moi, main­te­nant j’ai des enfants et d’autres centres d’in­térêt. Je ne vais plus faire de squash, de foot­ball ou du ski. Je fais en sorte d’avoir assez de temps pour récu­pérer. C’est bon pour le corps. C’est pour ça que Tommy Haas joue encore. Il fait des pauses et récu­père. En ce moment, mon corps ne me pose aucun problème. Le dos va bien, le genou aussi. Je dois juste faire atten­tion à dormir suffi­sam­ment, avec les enfants et le reste. C’est le plus important. »