Benoît Paire vient de réaliser la plus belle semaine de sa carrière en se hissant, pour la première fois, en finale d’un tournoi ATP, à Belgrade. Malgré la défaite face à Andreas Seppi, le jeune Français confirme un peu plus le progrès observés depuis le début de saison. Et en atteignant la 67ème place mondiale, cet espoir du tennis français franchit un nouveau cap.
« Impossible de trouver le sommeil avant 2h du matin. J’ai peut‐être aussi payé ma semaine où j’ai eu des matchs durs. Je n’ai pas l’habitude de jouer des gars du Top 50 et, au final, c’est épuisant. En finale, je me sentais usé.« Dans les colonnes de l’Equipe, Benoît Paire résume bien la situation. A Belgrade, le Français réalise la plus belle semaine de sa carrière en atteignant la finale. Une première qui lui permet de se classer au 67ème rang mondial, ce lundi. Une première qui, forcément, laisse des traces physiquement. En Serbie, le natif d’Avignon confirme ses progrès observés depuis le début de la saison et franchit un nouveau cap. Non seulement, il bat des joueurs bien mieux classés que lui, mais, en plus, il réalise trois matchs énormes, en trois sets, contre Garcia Lopez, Nieminen et Andujar. Des belles performances face à des joueurs expérimentés. Enfin, dans la cité blanche, Benoît prouve qu’il est un très bon joueur de terre, la surface préférée du Français. Malgré un grand gabarit, le Français dispose d’un jeu atypique. Ses amorties, son toucher de balle, prennent tout leur sens sur la surface ocre. Le public belgradois a apprécié.
Cette finale à Belgrade n’a rien de surprenant. Comme une suite logique après un très bon début de saison qui l’a vu s’installer dans le Top 100. Car Benoît démarre très fort 2012. Dès son deuxième tournoi de l’année, le Français élimine coup sur coup, Chela et Ferrero, respectivement Top 30 et Top 50, avant d’échouer en quarts contre Rochus, à Auckland. A Buenos Aires et Acapulco, le natif d’Avignon pousse Wawrinka et Almagro à disputer trois sets. Enfin, à Casablanca, le 67ème joueur mondial se défait notamment de Donald Young. « Ferrero est un ancien numéro un mondial, Chela était tête de série, un mec solide dans les 30. Même si c’était sur dur, ça reste de belles performances. Ce sont des victoires importantes qui me prouvent que je suis capable de battre des gars de ce niveau. Je suis dans les 100 et on se rend finalement compte qu’il n’y a pas beaucoup d’écart entre les joueurs. En bossant plus, je peux aller encore plus haut. », nous racontait le Français, interviewé lors du Challenger du Gosier en Guadeloupe.
« Voir plus haut », comme réaliser un coup à Roland Garros ? « Roland, c’est toujours un objectif. Avec ce classement, je suis dans le tableau principal, mais après, si je joue Djokovic ou Nadal au premier tour, ça va aller très vite. L’important c’est de jouer tous les autres tournois à fond. Après, je veux vraiment jouer contre des gars du Top 10 pour engranger de l’expérience et puis parce que je sens que je peux réaliser un coup contre ceux là. », rajoute le Français, en Guadeloupe. A Roland Garros, c’est là que Paire avait été révélé au public français, en 2010, en s’extirpant des qualifications et en offrant une belle résistance, à Rochus, au premier tour. Désormais, le jeune Français retournera Porte d’Auteuil plus attendu. Dans la peau d’un espoir qui doit confirmer. Paire, peut‐il faire partie de cette relève française attendue et espérée, derrière Tsonga, Monfils, Simon, Gasquet et Benneteau ? Défini comme un diamant brut par certains médias, Paire va devoir briller encore et encore. Car Belgrade n’est qu’un pas.
Retour, en vidéo sur la finale de Benoît à Belgrade
Le livre « Grand Chelem, mon amour » est disponible. Retrouvez les 40 matches de légendes de la décennie 2001–2011. Un livre de la rédaction de GrandChelem/Welovetennis.
Publié le lundi 7 mai 2012 à 12:48