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Quand le corps ne suit pas…

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Alors qu’on approche de la mi‐saison et surtout du troi­sième rendez‐vous majeur de l’année, les joueurs fran­çais font malheu­reu­se­ment plus parler d’eux pour leurs bles­sures que pour leurs résul­tats. Le constat est sévère mais les faits parlent d’eux‐mêmes. Tour d’ho­rizon des forces bleues et de leur état physique à une semaine de Wimb’.

On avance, on se relance, on progresse et on se blesse. Une situa­tion bien trop souvent vécue par les Tricolores ces dernières semaines. En parti­cu­lier pour les 4 joueurs les plus en vue, les ex‐futurs‐nouveaux Mousquetaires.

Tsonga, le coup d’arrêt

Depuis le début de la saison, Jo Tsonga porte presque à lui seul le tennis fran­çais lors des plus grands évène­ments. A Roland Garros, c’était le plus attendu. Celui qui avait le tableau le plus acces­sible aussi. Mais la fête a tourné au vinaigre avec ce pathé­tique abandon en huitièmes de finale. Encore une fois, le corps a craqué, la machine a déraillé. Rayon de soleil dans cette ambiance bien morose, la lésion au psoas droit n’aura pas contraint le Manceau à l’arrêt trop long­temps. Jo parti­ci­pera bien à Wimbledon et ce après s’être entraîné une bonne semaine. Certes à court de matches, le Français pour­rait néan­moins réussir une bonne perf à Wimbledon où il avait été stoppé dès le 3ème tour l’an passé par la machine à ace Karlovic.

Monfils, les genoux, la main, la tête ?

Des quatre, Gaël Monfils n’a pas été le plus épargné depuis le début de la saison. Après avoir globa­le­ment bien débuté l’année, le Parisien s’est blessé sur un plon­geon en Coupe Davis. S’en sont suvis une élimi­na­tion au second tour à Indian Wells, un forfait à Miami et des semaines de repos. La main enfin guérie, c’est la tête qui ne va plus. Tiraillé par des soucis d’ordre personnel, La Monf se plante à Roland Garros. Et au Queen’s, rien ne s’ar­range. « Je traverse une période très dure. En plus juste après mon tout premier service du match contre Schuettler, j’ai ressenti une douleur au genou. Je n’ar­ri­vais plus à me déplacer norma­le­ment par la suite. » Sur une surface qu’il n’ap­précie pas, Monfils galère. Son tennis se déglingue, son esprit n’y est plus. En espé­rant que ça s’ar­range, le plus rapi­de­ment possible…


Simon, le bout du tunnel ?

Gilles Simon va‐t‐il enfin revenir aux affaires sans aucunes douleurs, mieux, sans aucunes appré­hen­sions ? Depuis plus d’un an ses genoux grincent, l’empêchant d’en­chaîner matches et tour­nois. Après plusieurs nouvelles semaines de repos total, un Roland Garros zappé et une reprise douce de l’en­traî­ne­ment, le Niçois va peut‐être enfin reve­nir­dé­bar­rassé de tous soucis physiques. C’est tout le mal qu’on lui souhaite, lui qui pour­rait chuter au clas­se­ment dans les prochaines semaines si les victoires se faisaient attendre. Le retour de Gilles est prévu pour Wimbledon, voire une semaine plus tôt, à Eastbourne. 

Gasquet, précau­tion ou réel mal ?

S’il y en a un qui est dans une bonne dyna­mique actuel­le­ment, c’est bien Richard Gasquet. Depuis la mi‐mai et sa victoire au Challenger de Bordeaux, « Richie » n’a perdu qu’un match, au premier tour de Roland Garros, face au numéro 4 mondial. De retour sur le gazon du Queen’s après deux ans d’ab­sence, le Français a rapi­de­ment retrouvé ses sensa­tions, signant deux succès en deux jours. Alors que tous les voyants semblaient être au vert (confiance, sensa­tions, niveau de jeu etc…), le Tricolore a déclaré forfait avant son huitièmes de finale. Rageant, lors­qu’on regarde ce soir son tableau qui s’est consi­dé­ra­ble­ment ouvert après les élimi­na­tions de Roddick et Djokovic… Encore une fois, le physique est donc venu inter­rompre une spirale posi­tive. A l’heure actuelle, on ne sait pas exac­te­ment la nature et surtout la gravité du mal qui touche Richard Gasquet. On parle d’une vieille bles­sure à une côte flot­tante contractée lors de l’Open d’Australie qui aurait réap­paru. Le Français passera une IRM demain pour déter­miner la gravité de son mal. En espé­rant que ce forfait soit plus une précau­tion qu’autre chose. Surtout à une semaine de Wimbledon…