Facile vainqueur de Guido Pella au deuxième tour de Roland Garros (6−2 6–0 6–2), Novak Djokovic est revenu sur la difficulté de se préparer dans ces conditions pluvieuses en conférence de presse. Le Serbe évoque également son match à venir face au Bulgare Grigor Dimitrov.
Comment vous occupez‐vous pendant les interruptions pluie ?
Cela dépend combien de temps ça dure. J’essaie de me reposer, de faire des exercices pour garder mon corps chaud. Je mange, je m’assois, je vais aux toilettes… Comme tout être humain (sourire) ! C’est la météo, c’est comme ça. On ne peut rien y faire. Ce soir, je suis juste ravi d’avoir pu finir mon match aujourd’hui.
Comment ces conditions météo difficiles vous affectent‐elles dans votre préparation ou votre tennis ?
Le plus important pour un joueur est de ne pas se frustrer. Avant le match, vous vous échauffez, vous vous préparez mentalement à entrer sur le court, et on vous annonce que c’est retardé. Ce n’est pas facile. C’est imprévisible. Mais c’est pareil pour mon adversaire et pour tous les autres joueurs programmés aujourd’hui. Il faut s’ajuster et essayer d’organiser son temps le mieux possible. J’ai de l’expérience dans ce domaine et forcément, ça aide.
Vous aviez perdu à Madrid contre votre prochain adversaire, Grigor Dimitrov. Pouvez‐vous nous parler un peu de lui et de votre match à venir ?
On s’est affronté plusieurs fois. La dernière remonte à Madrid, un match difficile où il avait très bien joué (Ndlr, Djokovic avait perdu 7–6 6–7 6–3). Il a pris confiance ces derniers mois et c’est clairement un joueur dur à battre. Même si je pense que son jeu s’exprime mieux sur surface rapide dure, il a montré qu’il pouvait réussir sur terre battue. Il a poussé Nadal dans ses retranchements à Monte Carlo, m’a battu à Madrid… Ce sera dur, il faudra que je joue à mon meilleur niveau. Mais ce sera aussi un match au meilleur des cinq manches, qui sera sans doute très physique. J’espère que tout le dur travail que j’ai fourni ces dernières semaines va payer.
A quel point Grigor Dimitrov est‐il fort aujourd’hui ? A votre avis, jusqu’où peut‐il aller ?
On verra. Il est encore jeune. Il a le potentiel pour devenir un grand joueur mais la route est très longue. Ce n’est pas en quelques tournois que tout change. Mais Dimitrov a du talent, de grandes frappes et se déplace bien. Maintenant, son avenir dépend de l’intensité avec laquelle il travaille, de son dévouement au tennis et de sa constance dans ses résultats. C’est le seul moyen pour avoir une chance d’intégrer le Top 5 aujourd’hui, car le tennis actuel est très compétitif. C’est encore plus difficile pour les jeunes joueurs de percer aujourd’hui que lorsque je suis arrivé sur le circuit il y a quelques années.
De votre envoyée spéciale à Roland Garros
Publié le jeudi 30 mai 2013 à 19:15