AccueilFederer : "Il n'y a pas de pression sur moi"

Federer : « Il n’y a pas de pres­sion sur moi »

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Veste RF surmontée d’une veste en cuir, Federer semblait encore frigo­rifié de son petit tour sur le Central. Il faut avouer que Gaël ne l’a pas trop fait courir…Toujours relax et super pro, le poly­glotte Federer a répondu en anglais, fran­çais et suisse‐allemand aux ques­tions posées en confé­rence de presse. Extraits.

Tu arrives en demi‐finale sans avoir concédé un seul set. Ca doit être une grande satis­fac­tion…
Je suis très content (rires). Je me sens très bien et je suis fier de ce que j’ai fait. Je n’ai pas le souvenir pas d’un parcours aussi bon ici à Roland Garros. C’est toujours agréable d’être en demi‐finale d’un grand chelem. C’est là, où vous avez le plus grand retour média­tique et où les matches sont les plus diffi­ciles. J’espèrais bien jouer dans un tableau qui semblait compliqué, comme l’ont eu Novak et Rafa d’ailleurs. Je suis très satis­fait d’avoir su rester focus sur moi, mon jeu et pas sur quel­qu’un d’autre.

Mise à part le fait de vouloir aller en finale, ca veut dire quelque chose pour toi de battre Novak afin qu’il ne puisse pas atteindre la première place mondiale ?

Pour être honnête, ce n’est pas ce qui me motive sur ce match. Pour moi, le but c’est de gagner ce match pour aller en finale de Roland Garros. Au jour d’au­jourd’hui, c’est pour cela que je suis à Roland, pour gagner. Pas pour barrer la route à Novak.

On sait que tu appré­cies le fait qu’il n’y ait pas de pres­sion sur tes épaules. Ca fait partie de ta réus­site ici ?

C’est vrai qu’il y a moins de pres­sion sur moi que sur lui. Il se passe beau­coup de choses en ce moment pour Novak. Mais j’ai­me­rais quand même être en finale de Grand Chelem parce que je n’y suis pas parvenu depuis quelques Grand Chelem.

On voit que tu es venu bien emmi­touflé. Il faisait froid sur le court ?

Il ne faisait pas chaud, ça c’est sûr ! (rires) C’est pas l’Espagne. Franchement, il faisait bien froid. Je me suis entraîné ce matin et je sentais le vent soufflé dans mes oreilles, j’avais trop froid ! Quand j’ai vu que les nuages commen­çaient à arriver, aîe ! Tu sens mieux ton corps quand il fait beau. Mais tant qu’il n’y a pas de pluie, ça me va. Même si les condi­tions ne permet­taient pas un tennis opti­male avec tout ce vent.

En France, tu as une aura incroyable. Le public t’a plus ovationné que Gaël. Tu n’as pas l’im­pres­sion que tout le monde veut que tu battes Djokovic ?
Je pense en effet, que le public était venu me soutenir. Ils n’ont pas eu beau­coup de respect pour ce qu’a fait Gaël. Mais que dire ? Je suis forcé­ment ravi qu’on me supporte et ce, même face à un Français. J’ai l’im­pres­sion que c’est comme en 2008 ou 2009, même 2010. Quand les spec­ta­teurs me soutiennent, ils veulent me voir remporter le tournoi. C’est mon impres­sion cette année. Et la diffé­rence majeure avec 2009, c’est qu’au­jourdhui je peux remporter mes matches bien plus faci­le­ment. En 2009, j’ai joué 3 ou 4 matches très durs.

Que penses‐tu du match Söderling/ Nadal ?

Ca va être un très gros match. J’ai joué Robin à Madrid. J’ai tout de suite vu qu’il était très affûté. Il tape très bien la balle. Ca va être un problème pour Rafa. Même si, pour moi, Rafa reste le favori. Il est à fond dans le tournoi. Il est en quart de finale. C’est là où il voulait être. Maintenant, il peut battre un top 10 pour aller en demie. En tout cas, c’est un match à voir.