AccueilLa dernière ligne droite pour Serena

La dernière ligne droite pour Serena

-

En cette année 2015, Serena Williams domine de la tête et des épaules le circuit féminin. C’est simple, l’ Américaine a tout raflé, y compris les trois Grand Chelem qui lui manquaient l’année précé­dente. Son asso­cia­tion avec Patrick Mouratoglou lui a véri­ta­ble­ment permis de passer un cap. Et cette cola­bo­ra­tion pour­rait atteindre son apogée le mois prochain, si Serena décro­chait son quatrième US Open consé­cutif, s’oc­troyant en plus le Grand Chelem sur une année.

Dire que Serena Williams domine le circuit WTA serait un euphé­misme. Numéro un mondiale avec plus de 6000 points d’avance sur sa dauphine, personne ne semble pouvoir détrôner la reine améri­caine pendant encore un moment. Alors cette dernière se concentre sur ses records person­nels, et une chose manque au palmarès de Serena, le Grand Chelem calen­daire. À deux reprises, Serena a réalisé son Serena Slam, mais ce n’est pas suffi­sant. Et pour­tant, lorsque le sujet est abordé, Mouratoglou assure que ce n’est pas d’actualité : 
« On lui rappelle chaque jour, mais elle n’y pense pas tant que ça. L’objectif c’est de rester dans le présent. Quand on veut faire une ascen­sion, on ne regarde pas tout en haut de la montagne pour se dire : je n’y arri­verai jamais ! Il vaut mieux regarder un peu au dessus, faire l’ef­fort d’y aller, puis enchainer les étapes. Et puis un jour on se retourne, et on est en haut. On est encore très très loin du Grand Chelem. »

Le temps, prin­cipal obstacle

Alors même s’il reste quelques années à Serena pour atteindre cet objectif, le chemin pour y arriver sera toujours un peu plus diffi­cile. Et ce n’est pas forcé­ment Maria Sharapova ou Simona Halep qui peuvent contre­carrer les plans de l’Américaine. C’est le temps qu’il lui reste ! Cette année, la numéro un mondiale a fêté ses 33 ans et même si le mental y est, le physique aura forcé­ment plus de mal à suivre. C’est ce que nous explique Martina Navratilova : 

« Je l’ai vécu et je peux vous assurer qu’a­près 30 ans, tout semble plus compliqué. Une petite gêne qui parais­sait anodine dix ans en arrière prend des propor­tions beau­coup plus grandes à cet âge. Mais menta­le­ment, Serena a toujours la même envie de gagner, et ça, c’est diffi­cile de s’en débar­rasser. Être habi­tuée à enchainer les victoires est une forme de dépendance ».

En route pour l’US Open

La dernière marche cette année sera l’US Open. La cadette des soeurs Williams y est chez elle. Déjà six titres remportés entre 1999 et 2014. Cela fait d’ailleurs trois ans qu’elle soulève le trophée de Flushing Meadows. Qui pour­rait bien empê­cher Serena d’être sacrée une nouvelle fois à New York ? Peut‐être elle‐même fina­le­ment. Lors des gros rendez‐vous cette année, Serena ne semblait pas autant en forme physi­que­ment que les fois précé­dentes. Son parcours à Roland‐Garros ou à Wimbledon a été parsemé de doutes. Mais à chaque fois que la cham­pionne se sent en danger, elle hausse un peu plus son niveau de jeu pour s’en sortir. Finalement, un seul chiffre pour­rait rassurer Serena : depuis Wimbledon 2012 et le début de sa colla­bo­ra­tion avec Patrick Mouratoglou, l’Américaine n’a pas perdu une seule finale sur les sept Grand Chelem qu’elle a disputés. Avant cela, il faudra passer par la tournée Nord‐Americainr. Puis le haut de la montagne sera en vu, et elle pourra alors entamer à New York la dernière marche qu’il lui reste à gravir.