AccueilMurray embobine et bat Richard Gasquet

Murray embo­bine et bat Richard Gasquet

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Alors qu’il domi­nait le début du match, Richard Gasquet perd face à Andy Murray, 1–6 6–4 6–1 6–2. L’Ecossais, sifflé par le public s’impose donc et retrou­vera Ferrer en quart.

C’est l’histoire d’un prodige qui récite son tennis. Porté par tout un audi­toire, Richard Gasquet rentre sur un court acquis à sa cause et domine l’un des quatuors du circuit. Pendant un set, on a droit à un beau récital du petit Mozart. Derrière sa première balle, Richie remporte plus de 75% des points, et ne commet que huit fautes directes. Revers, coups droits, tout y passe. Le Français domine avec faci­lité cette première gamme de note. En face, l’Ecossais s’agace.

Malheureusement, la suite du concert ne se passe pas comme les spec­ta­teurs le voulaient. Le disque dérape même. La faute à un adver­saire qui parsème de tache d’encre sa parti­tion. A 3–2, Gasquet se fait breaker. Mais sûr de son talent, il recolle à quatre jeux partout et obtient deux balles de break, qui riment presque avec « gain de la seconde manche ». Mais en face, l’Ecossais gesti­cule, se lamente, se tient le dos. Et c’est à partir de là que le disque ne tour­nera plus vrai­ment. Après ces deux balles de break sauvées, Richard se foca­lise sur son adver­saire plus que sur son jeu. Ni une, ni deux, en deux notes le set revient dans le poche du numéro quatre mondial.

Et là, Gasquet s’effondre, alors que Murray, lui, renait de ses cendres. Quand la machine commence à être chaude, le dos ne fait plus de mal. Couverture de terrain, amortie, lob milli­métré, tout réussi au talen­tueux britan­nique. De son côté, le Français s’agace, râle. Et perd son tennis. Coupable de sept fautes directes pour dix coups gagnants, il ne peut rien faire face aux 14 coups gagnants de l’Ecossais. Lors du troi­sième set, la musique se répète. Après un rallye monstre à 5–1 au troi­sième set remporté par l’Ecossais, Gasquet s’interroge. Il se demande où est passé ce mal de dos qui tracas­sait son adver­saire. Finalement, ce mal de dos a simple­ment quitté le corps de Murray pour, qui sait, rester planter dans la tête de Gasquet. A la fin de ce match, Andy part sous les sifflets du public. Comme lors de son entrée.