Alors qu’il arrivait à peine à jouer en début de partie et mené 6–1, 2–0 par un Jarkko Nieminen incapable de profiter de la situation, Andy Murray s’en sort et se qualifie pour le troisième tour, 1–6 6–4 6–1 6–2. Un petit miracle pour le Britannique, qui a paru gêné sur chacun de ses services et grimaçant entre chaque point. Il lui faudra avoir récupéré s’il veut passer le prochain tour, qui aura lieu samedi, face à Santiago Giraldo.
Mais que s’est‐il passé dans la tête de Jarkko Nieminen ? Alors qu’il a empoché tranquillement la première manche, 6–1, le Finlandais s’est totalement démobilisé et a laissé partir une victoire de prestige face à un adversaire qui a passé de longues minutes à se faire masser, en début de match. Une première balle à 120km/h, des amortis en veux‐tu, en voilà, beaucoup de fautes directes : le numéro 4 mondial a du mal. Mais il n’abandonne pas. Voyant Nieminen incapable de profiter de ce coup du sort – même si sa blessure au dos dure depuis plusieurs mois – Murray accélère peu à peu et commence à retrouver ses moyens physiques.
Il commence à prendre de plus en plus le dessus sur son adversaire et en profite pour réussir 37 coups gagnants. Un joli total, vu son état. Malgré une vitesse moyenne au premier service de 166km/h pour Murray, le Finlandais n’arrive pas à le mettre en difficulté en retour. Au contraire, il remporte seulement 57% de points gagnés derrière sa première, contre 65% pour le Britannique. Finalement, Nieminen déjoue totalement et concède sévèrement les deux dernières manches, 6–1 6–2. Dur, contre un blessé.
La question qui se pose dorénavant, au‐delà de ce match un peu étrange, c’est de savoir si cette vilaine blessure va l’handicaper pour le reste du tournoi. Murray doit jouer samedi contre Santiago Giraldo, en seizièmes de finale, et jouer contre un spécialiste sur terre devrait le mettre en plus grande difficulté. Va‐t‐il déclarer forfait avant ? Réponse dans les jours suivants, en attendant d’en savoir plus en conférence de presse. Ce qui est sûr, c’est qu’Andy ne va pas abandonner comme cela. Juan Martin Del Potro déclarait il y a quelques jours ne pas vouloir aller sur le court s’il ne s’estimait pas à 100%. Eh bien force est de constater que, même à 70%, l’Ecossais irait à la bagarre. Il pourrait même gagner. Il l’a superbement démontré aujourd’hui.
Publié le jeudi 31 mai 2012 à 14:25