Rafael Nadal va faire son retour sur dur, à Indian Wells. Le Majorquin n’a plus foulé cette surface en compétition depuis le Masters 1000 de Miami, l’année dernière, où il avait déclaré forfait avant sa demi‐finale face à Andy Murray. En conférence de presse, hier, les questions ont fusé. Le mot « genou », notamment, revenait sur toutes les lèvres. Rafa s’est montré serein. Et réaliste. Il ne se pose pas en favori au titre ; il prend le temps. Le temps de récupérer, le temps de jouer, le temps de gagner… plus tard. A Roland Garros.
Peut‐il remporter le titre à Indian Wells ?
« Je ne suis pas confiant, non, je n’ai pas confiance en ma capacité à remporter le titre, ici. J’essaie de faire de mon mieux. Je ne m’entraîne pas énormément, j’essaie juste d’être bien pour la compétition. Surtout, je suis heureux d’être ici. Mais je n’attends rien de mes résultats dans ce tournoi. Même si j’étais revenu avec un genou en parfaite forme, ça m’aurait pris du temps à me réadapter. Il me faut du temps pour retrouver mon jeu, pour bien jouer, pour être en meilleur forme physiquement, pour retrouver toute ma concentration – toutes ces choses que vous apprend la compétition et que vous perdez lorsque vous êtes absent sept mois. »
Qu’en est‐il du genou ?
« Je me sens vraiment bien. Je me suis déjà entraîné deux fois ici (à Indian Wells). Mais, sérieusement, je ressens la pleine mesure de ma situation après ces sept mois d’absence. Je pense que ce n’est pas le bon moment pour parler du genou. Je suis ici pour faire de mon mieux et c’est ce que je vais essayer de faire. On verra comment le genou va répondre sur dur. Les résultats sur terre ont été positifs, surtout parce que le genou est allé de mieux en mieux chaque semaine – notamment, la semaine dernière. Maintenant, je vais le tester ici. A Acapulco, la différence par rapport au début, c’est que j’ai été capable de jouer en étant presque à 100%. Ce n’était pas le cas au Chili. Mon niveau de jeu a été bien meilleur au Mexique. Mais vous ne pouvez pas vous attendre à revenir de sept mois d’absence et à jouer de manière fantastique tout de suite. Vous ne pouvez pas vous attendre à revenir sur une surface rapide, à vous entraîner deux ou trois jours dessus et à jouer un match fantastique au deuxième tour. Ca n’existe pas pour moi. C’est peut‐être possible pour les autres, mais pas pour moi. C’est la compétition, c’est le sport, vous devez travailler pour être prêt à 100%. »
Qu’est‐ce qui a été le plus dur durant son absence ?
« La chose la plus dure, pour moi, ça a été de rater les Jeux Olympiques. Quand j’ai eu à prendre cette décision, je l’ai prise, je n’avais vraiment pas le choix. Mais c’était une décision très difficile. Je n’ai pas pu porter le drapeau lors de la cérémonie d’ouverture, je n’ai pas pu représenter tous les sports et les athlètes de mon pays… C’était un moment vraiment triste… Des expériences comme celle‐là, on n’en a pas beaucoup à vivre. Peut‐être une, une seule, dans sa vie. J’ai raté cette occasion. Mais tout ce que je peux faire, c’est rester positif, continuer à travailler et essayer d’être là, à Rio, en 2016. »
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Nadal sur dur, si‐si…
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Publié le vendredi 8 mars 2013 à 12:55